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Vous me ferez cent lignes …

Publié le 17 juillet 2008 par Kalvin Whiteoak

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Certains rédacteurs souffrent de l’angoisse de la page blanche. Un réminiscence d’une méchante question au bac ? qui sait. D’autres, et le rédacteur de ce blog en fait l’expérience depuis longtemps, souffrent d’un mal plus aigu encore, la frustration du nombre de signes.

Si vous pratiquez l’écriture pour le compte d’un organe de presse quotidien ou régulier, il est une des facettes du métier que le public ignore très souvent : la nécessité de couvrir un évènement en un nombre donné et limité de signes.

Mille ou mille cinq cents signes (espaces compris ) sont très souvent la règle dans la presse de Romandie et d’ailleurs pour un compte-rendu ou un éditorial. Pour éclairer un peu le lecteur, mille cinq cents signes y compris les espaces représentent 15 (oui quinze ) lignes en MS Word ou équivalent sans formatage et sur un papier A4. La question n’est pas ici de juger si cet espace est suffisant ou non, c’est un fait avec lequel il convient de vivre.

Et cet état de fait est l’une des causes de la pauvreté parfois irritante du contenu journalistique. Dicté par des impératifs commerciaux et de mode d’expression, l’espace à disposition du rédacteur, qu’il soit particulièrement habile, aguerri ou débutant, est un frein à l’expression, du moins à première vue.

Mais cette limite a aussi ses vertus, celles qui consistent à devoir impérativement trier et hiérarchiser l’information, pour ne laisser subsister que l’essentiel du message, d’une impression ou d’un évènement. Sur ce blog on est particulièrement critique à l’égard de la presse, notamment celle des gratuits et des matins de couleurs et formes diverses. Mais cette presse écrite (pas le Matin, évidemment) occupe par ailleurs aussi une partie de notre temps. Pour une fois donc, et sans renier les critiques, on tente sinon de justifier du moins de fournir un petit élément du vécu du rédacteur standard.

Quand on a le sentiment que tel ou tel n’a franchement pas traité un sujet, ou alors que très partiellement, gardons à l’esprit cet élément de contrainte.

Encore une fois, il ne justifie pas le copier-coller des dépêches d’agence, mais il explique un peu un aspect du métier souvent méconnu du public.

PS: ce billet comporte …. 2′143 signes


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