C'est un souffle nouveau que la Ministre de la Santé entend faire naître dans son Ministère à l'approche de la loi sur la modernisation de la santé.
Les médecins attendent beaucoup de mesures concrètes remobilisant leur profession. Les rapports techniques mettent en évidence des chantiers finalisés dressant autant d'enjeux pour la garantie d'un dispositif performant de santé. Plus généralement, l'une des priorités doit viser la confiance à redonner aux médecins. Dans certains domaines, cette profession a effectué des efforts considérables. En matière de médecine esthétique par exemple, près de 1 350 praticiens peuvent intervenir dans un cadre très sécurisé reposant notamment sur un dispositif de valorisation des acquis de l'expérience.
Or, un décret du 11 juillet 2005 a totalement modifié de façon brutale les conditions d'exercice de leur profession. Ce décret : * augmente les délais d'interventions, * augmente les prix des interventions par un moindre jeu de la concurrence, * compromet des emplois de proximité, * change des conditions de fonctionnement alors même que des investissements de formation, de personnels sont intervenus sans pouvoir prévoir une telle modification substantielle dans l'économie générale d'un métier, * crée une "exception Française" qui pénalise une profession pourtant donnée pour exemple par tous les pays voisins, ...Dans de telles circonstances, il est en effet naturel de "perdre confiance".
C'est justement, cet enjeu de confiance que la Ministre entend restaurer en accordant des reconnaissances nécessaires dotées de la sécurité répondant aux attentes légitimes des patients. Pour les professions comme pour les territoires, la Ministre parviendra à faire vivre durablement ce "nouveau souffle" si elle parvient à créer une logique de complémentarité et non plus des rapports de rivalités pour des motifs divers.
C'est un immense chantier mais la modernisation réelle durable est probablement à cette condition.