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Critiques Séries : For All Mankind. Saison 1. Episode 1 (Apple TV+)

Publié le 21 novembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

For All Mankind // Saison 1. Episode 1.


Nouvelle série de Apple TV+, For All Mankind est une création de Ronald D. Moore (Battlestar Galactica), le rôle de la SF poétique et travaillée. Il fait une nouvelle fois mouche ici avec une ode à l’espace et la conquête de celui-ci en pleine période de guerre froide. Le monde de la conquête spatiale a gagné un regain d’intérêt avec First Man (avec Ryan Gosling) et Ad Astra (avec Brad Pitt) au cinéma. Ici, la nouvelle série de Apple TV+ s’adjoint les services de Joel Kinnaman (Altered Carbon) dans le rôle du héros.

Nous sommes dans For All Mankind en 1969, Richard Nixon est à la Maison Blanche et les russes ont gagné la course pour le premier pas sur la Lune. Les américains n’ont pas le moral au beau fixe face à tout ce qui s’est passé ces dernières années qui n’a pas forcément de lien direct avec la conquête de la Lune : Martin Luther King a été assassiné une année plus tôt et la guerre du Vietnam a clairement brisé le pays. Dans sa façon de faire, For All Mankind créée de magnifiques images, étonnantes qui sortent du lot. On a souvent l’impression ici d’être devant une oeuvre du cinéma, écrite par Ronald D. Moore. Ce dernier ajoute une bonne dose de sa vision de la SF dans ce drame spatial et c’est tout ce que j’avais envie d’attendre de lui.

Imaginez un monde dans lequel la course à l'espace n'aurait jamais pris fin. Le programme spatial de la NASA est resté au coeur de la culture américaine et au plus proche des espoirs et des rêves de tout un chacun. Les astronautes de la NASA, véritables héros et rock-stars de leur époque, doivent gérer la pression qui pèsent sur leurs épaules, tout en gérant la vie de leurs familles.

Avec ce premier épisode de plus d’une heure, l’histoire alternative que For All Mankind nous compte fonctionne d’emblée. Les émotions des personnages sont perceptibles et permettent de donner à chacun des personnages un réalisme particulier auquel on s’attache rapidement. Ronald D. Moore connait bien les réalités alternatives pour avoir adapté Outlander en série télévisée. Cette uchronie est donc une occasion de créer un monde différent, à la manière de ce que l’on a pu voir dans un contexte totalement différent dans The Man in the High Castle.

Le contexte social est aussi différent ici, alors que les avancées sur le sexisme et le racisme sont totalement différentes dans For All Mankind que dans la réalité de ce qui s’est passé. La série va donc bien plus loin que la critique sociale de l’époque en créant un monde alternatif, elle incarne ici un joli message de tolérance et d’espoir. Côté mise en scène, là aussi For All Mankind fait de belles envolées lyriques. Il y a quelque chose de posé mais de terriblement attachant. Ce sont souvent les femmes de For All Mankind sont parviennent à sortir la série du lot, car ce sont les personnages les mieux travaillés dans ce premier épisode pendant que les hommes passent leur temps à picoler pour se remettre de la morosité du pays. Le côté patriotique parfois de For All Mankind est là aussi une belle réussite qui force le respect de ces astronautes.

Note : 7/10. En bref, une uchronie fascinante sur les Etats-Unis de 1969 alors ici en pleine désillusion face à la conquête spatiale.


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