L'argument ressassé ad nauseam par le gouvernement pour justifier sa réforme des retraites, c'est que l'espérance de vie augmentant, il va bien falloir retarder le départ à la retraite. Cet argument est faux pour au moins 2 raisons :
Cet argument est faux pour au moins 2 raisons :
L'espérance de vie a augmenté, c'est exact, mais il y a une différence énorme avec l'espérance de vie en bonne santé. Qui est celle qui importe quand il s'agit de travailler.
Grosso modo, l'espérance de vie pour les femmes est de 85 ans et de 80 ans pour les hommes. Mais en ce qui concerne l'espérance de vie en bonne santé, on tombe à 63 ans pour les femmes et 62 ans pour les hommes ! Voir l'article de libération et les graphiques afférents.
Pour que l'on comprenne bien ce que signifie l'espérance de vie en bonne santé cela veut dire qu'à partir de 62 ans la moitié des hommes passent leur vie entre le médecin, l'hôpital, ou devant la télé parce qu'ils ne peuvent plus bouger, ou avec difficulté. Je rappelle que le projet pour l'instant inavoué du gouvernement, c'est de porter l'âge de la retraite à 64 ans. Inutile de dire que cette moitié-là de français n'est pas en capacité de travailler dans de bonnes conditions.
La deuxième raison pour laquelle l'argument de l'espérance de vie est faux et la suivante : tout le monde sait, le gouvernement le premier, qu'après 60 ans, et même bien avant, les salariés ont le plus grand mal à trouver un emploi. D'une part parce que pour les entreprises : ils sont vieux, d'autre part, parce qu'étant vieux, ils coûtent trop cher.
Que vont devenir ces français malades ou/et trop âgés pour espérer un emploi et être capables de l'occuper dans de bonnes conditions ?
Ils vont coûter très cher à la sécurité sociale et à l'assurance chômage. Laquelle assurance chômage, comme par hasard, vient de voir son accès devenir beaucoup plus beaucoup plus difficile et contraignant, que par le passé. On appelle ça le principe de la nasse, ou pour être plus moderne, de la place d'Italie. Lallement, on ne t'embrasse pas ! Quant à la sécurité sociale, à force de taper dans ses ressources pour financer les effets collatéraux des réformes de Macron, elle finira pas elle aussi par devenir vraiment malade.
Il ne restera plus à ces malheureux français malades, chômeurs et âgés que l'EHPAD, s'ils en ont les moyens, ou le suicide s'ils en ont assez.
L'article de Libération