Je suis moi aussi de ceux qui pensent qu'il n'est pas inutile, et même qu'il s'agit d'un devoir de mémoire et de fidélité envers mes convictions antiracistes et antifascistes, de déconstruire notre culture de ses héritages racistes, sexistes et coloniaux. L'enjeu sociétal étant à mon sens de prendre conscience des aspects de cette histoire pour ne pas justifier certaines de ses conséquences négatives, bien actuelles, qui pèsent bien sûr essentiellement sur certaines minorités de ce pays, mais qui de par les tensions et le ressentiment qu'ils entretiennent, rejaillit également sur nous tous. (j'en sais quelque chose, de par mon histoire personnelle.).
Pour autant, je ne tomberai jamais dans les excès d'un PIR pour qui, notamment, existerait un " philosémitisme d'état ", ce que je récuse comme un énoncé antisémite (ce qui a d'ailleurs encore été martelé ici), et ses excès plus que discutables de la part de certains de ses fanatiques. L'histoire de l'agression de Mille Babords m'est en outre restée en travers de la gorge, et je ne comprendrai jamais les imbéciles qui prétendent justifier cela.
Ma position pourtant équilibrée, réfléchie et aussi éclairée qu'il soit possible dans le chaos idéologique ambiant n'est visiblement pas partagée par les adeptes du Printemps Républicain, pour qui tout ce qui relève de cette déconstruction de l'histoire afin d'en démontrer les ressorts de domination en faveur de groupes ethniques et économiques, (pourtant toujours les mêmes, aux caractéristiques tout aussi identitaires et communautaristes, en Occident, que ceux qu'ils prétendent dénoncer comme " islamistes "), est un.e ennemi.e de la République. Dans la bouche de ces gens, ou sur leur clavier (ils se montrent en effet volontiers cyber-harceleurs), l'insulte suprême est bien prompte à surgir, qui n'a aucune consistance intellectuelle d'aucune sorte : celle qui nous est si souvent appliquée d' " islamo-gauchiste" , ce qui renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire et à l'invective visant à décrédibiliser l'adversaire sans autre forme de procès, comme l'était autrefois le terme de " judéo-bolchévique " , d'un autre temps.
Comme si je (nous ?) allions détruire leurs Parthénons hexagonaux, leurs Élysées impériaux, et leurs Académies tristement franchouillardes où la pensée comme la littérature ronflent bien au chaud, pendant que nous écrivons sous une couverture, parce que le chauffage, ça coûte trop cher pour une part de plus en plus importante d'entre nous... Je veux parler ici, sciemment, de cette paupérisation générale qui devrait nous faire honte à tous, indépendamment de ma situation personnelle, qui m'est d'autant plus insupportable que ces mêmes adeptes là, ces républicanistes que je combats, préfèrent ne pas la voir en s'endormant la tête pleine de symboles d'une histoire fantasmée, celle de LEUR roman national, sous les ors de LEUR république agonisante à laquelle ils s'accrochent comme des moules à un rocher, leurs privilèges et leurs médiocres petits intérêts personnels en dépendant si viscéralement... Sans quoi l'on aurait du mal à comprendre une telle hargne, une telle violence, une telle persistance à défendre des symboles, plutôt que des êtres humains, qu'ils ne cessent d'agresser, vilipender, traquer jusque dans les chiottes, comme une certaine élue du RN, ici : quelle idéologie justifie cela ?
Je vise ici ces gens pour qui " indigéniste " est une insulte, ce qui en dit assez long à mes yeux sur leur supposé antiracisme, dont certains osent se prévaloir sans gêne d'aucune sorte, armés de l'arrogance insupportable que leur confère leur statut social, en vertu de valeurs " universalistes " qui combattraient un antiracisme dévoyé, " racialiste ". Des gens frétillant dans un sillage idéologique improbable, qui leur fait donc considérer les Sleeping Giants comme des ennemis, en connivence avec la fachosphère, parce que nous avons osé nous attaquer à un symbole (pourtant bien immonde en vérité) de la presse française, et à qui je pensais en particulier en écrivant l'épigraphe de ce blog : " Les successeurs des fascistes d'hier arriveront à vous convaincre que les antifascistes d'aujourd'hui sont vos ennemis " ...
sourceProvoquer le dégoût ( le mot est fort, pour un " humaniste... Vraiment ? ) de ce genre d'individu à l'esprit, forcément, statut oblige - éminemment supérieur au mien, cela m'est significatif. Et qu' une certaine adepte de la secte républicaniste au vu de notre échange sur twitter ce soit aussitôt sentie obligée d'approuver le propos, voilà qui pour moi fait sens.
Pourtant, sur le cœur du sujet qui m' oppose à ces républicanistes de bas étage (mais de haut standing social, ce doit être pour cela qu'ils sont plus et mieux écoutés que votre humble serviteur..) que serait le racialisme, je me suis déjà exprimé sans ambiguïté également, comme à propos du PIR. Et il me semble évident que je n'ai pas grand chose à dire à ces deux racismes là, qu'il provienne des blancs, des noir.e.s, ou d'autres origines ethniques. Je m'en contrefous. Le racialisme est en effet une saloperie à mes yeux, qui vise pour certains à relégitimer un concept en vertu d'un droit à critiquer les agissements d'une autre " race " ou couleur de peau pour démontrer sa domination, alors que je nous pensais enfin sauvés de ce parasite idéologique là avec la suppression de cette notion éminemment discutable, et scientifiquement indémontrable (N 'en déplaise à Monsieur Bouvet, le pape de la laïcité à la française, c'est à dire racistes et obsessionnellement islamophobe, qui sont allés jusqu'à instrumentaliser les événements de Cologne à leur immonde profit, tout comme l'extrême-droite, et particulièrement complaisante avec l'intégrisme catholique, curieusement...). Ces gens qui se paient des Unes dans Marianne,
A leur monde en noir et blanc, je choisirai toujours les couleurs de mon arc-en-ciel si personnel. Et je m'en retrouve d'autant plus convaincu à la lecture de leur dernière chasse aux sorcières, à leur dernière polémique raciste, digne héritière politique d'un Maccarthysme plus que daté, et éminemment critiquable, sur la forme comme sur le fond. Et je suis ravi de constater que je ne suis pas le seul à percevoir comme particulièrement ignominieux et insupportable l'article du Point qui a tenté misérablement de sonner l'Hallali à l'encontre d' une pauvre femme qui n'en demandait pas tant, en ces termes :
Pourtant, il y a plus d'une semaine Libé avait déjà annoncé cette nomination sans que cela ne crée de polémique particulière, et sous un jour un peu plus conforme à la réalité, c'est à dire non idéologisée outrancièrement par certains, qui y avaient grand intérêt en raison de l'actualité de leur mouvement groupusculaire, mais néanmoins particulièrement agissant... Ces mêmes adeptes du groupuscule de Bouvet que ne cesserai de talonner ici, tant ils m'apparaissent toxiques et malfaisants :
Il y avait eu également cette publication sur le site de Radio classique, ne prêtant pas non plus à polémique, et c'est heureux.
sourceAlors, qu'a-t-il bien pu se passer après ces deux communiqués paisibles et conformes aux règles de l'Art pour que l'on en arrive à l'article incendiaire et alarmiste du Point, où l'on jette une femme en pâture à la vindicte publique ? J'ai bien ma petite idée...
Un autre que moi vous démontera dans le détail la procédure habituelle par laquelle certains petits censeurs réactionnaires qui se retranchent derrière une logique soi-disant républicaine pour faire taire tous ceux qui les dérangent, qu'ils amalgament si volontiers au rang des terroristes islamistes... Et si ce n'est eux, c'est donc leur frères ou leurs sœurs, comme ici, en l'espèce. Aussi, je suis ravi de cette conclusion là de mon billet, laissée à un autre plus autorisé que moi en ce domaine musical, face à cette horde de harceleurs réactionnaires qu'est le Printemps Républicain, qui m'oblige à revenir à l'ouvrage si peu de temps après leur grand raout au gout de moisi ... Une coïncidence ? je ne crois pas...
sourceMerci, Monsieur. Chapeau bas. je m'éclipse. Vous avez fait le job. Next.