Juan Olmedo regarda les yeux de cette femme, qui étaient parfois bruns, parfois verts, mais toujours de la couleur des tempêtes, et dans le regard qu’ils lui renvoyèrent, il lut qu’il n’y avait qu’une chose à faire, aller de l’avant, toujours de l’avant, suivre la seule voie possible, un rail, jusqu’à l’endroit où commencent à fleurir les coquelicots, imaginer un endroit où les trains n’arrivent pas, le trouver, et s’arrêter au bord de l’océan pour apprendre que si le vent souffle de la droite, c’est le ponant, s’il souffle de la gauche, c’est le levant, et s’il vient du large, c’est le vent du Sud, mais que tous effacent le chemin du retour. Il y avait beaucoup de vie dans ces yeux, une très longue histoire, et l’avenir.
Almudena Grandes, Vents contraires
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