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Critique Ciné : Black Christmas (2019)

Publié le 13 décembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Black Christmas (2019) // De Sophia Takal. Avec Imogen Poots, Aleyse Shannon et Lily Donoghue.

Le film de 1974 semble donner aux producteurs l’envie de se faire un nouveau remake. Cette fois-ci c’est Blumhouse qui s’est attelé à la tâche alors que le remake de 2006 avec Mary Elizabeth Winstead et Katie Cassidy était pour moi plutôt réussi. Comme Jason Blum a le tiroir caisse qui ne demande qu’à être rempli, il fallait bien un film d’horreur de Noël et sincèrement, Black Christmas version 2019 est une catastrophe. Pourtant, il partait d’un bon sentiment, celui de faire un film post #MeToo avec des personnages féminins forts et un propos qui colle avec l’idée de départ. Sauf que le film est une purge qui n’a de cesse de prendre des chemins sinueux et surtout terriblement ennuyeux. Avant que Black Christmas ne se transforme en slasher, on a le temps de passer du temps avec les personnages et l’ensemble s’avère souvent ennuyeux. Sans parler de l’héroïne qui donne l’impression d’être sous Xanax du début à la fin du film. Black Christmas est l’un des précurseurs du slasher (popularisé par Halloween en 1978), alors forcément il fallait bien se pencher sur son cas. Mais était-ce nécessaire ? Non. Créer une nouvelle histoire de Noël aurait été plus judicieux plutôt que de se servir d’un bon film pour en faire un pot-pourri.

Sur un campus universitaire, lors des vacances de Noël, des filles de la confrérie sont les proies d'un tueur en série.

Le film original, de 1974, était un film engagé et très féministe (surtout que pour l’époque c’était assez surprenant) et Black Christmas version 2019 tente d’adapter le propos à notre époque. Jusque là ce n’est pas une mauvaise idée. Le film n’a de cesse de balancer des tomates pourries au spectateur où la première heure s’avère éprouvante. C’est donc au travers d’une caricature ultra mal fagotée que le film tente d’articuler son histoire qui en plus d’être mal dégrossie, plonge à un moment dans le … surnaturel. Alors là, on nous aura tout servi dans cette mélasse sans saveur. Même du surnaturel, alors que cela n’a aucun rapport avec le film d’origine.

Mais là où le scénario est ratée, Black Christmas aurait pu se rattraper sur l’horreur. Et c’est un échec cuisant là aussi. Durant la plupart des moments intenses du film (si l’on peut appeler ça des moments intenses) ce sont les simagrées de chacun qui sont mis en avant au détriment de l’horreur pure et dure. Là où le remake de 2006 apportait un côté fun au slasher (probablement car il a été produit durant l’ère Scream qui a finalement eu une bonne influence), ici on sent le remake pour le remake sans qu’il n’y ait d’envie derrière.

Note : 1/10. En bref, Jason Blum est tombé bien bas.


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