J'ai broyé entre mes dents les tiges des
bromes tandis que, couchée au bord du
sentier, je regardais courir les grosses
fourmis noires.
Je serre entre mes dents les mèches
blondes désordonnées tandis qu'allongée
près de toi^ dans le miroir profond de tes
yeux je regarde surgir par des venelles où
s'écrasent des roses, les désirs fous qui se
heurtent et se pressent.
La tige des bromes est sucrée, mais tes
cheveux ont l'arôme que prend au fond des
boîtes de laque, le thé noir et précieux.
Marguerite Burnat-Provins
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