Nous ne sommes pas en Chine. Du moins, pas encore. Le gouvernement français envisage pourtant de tester un système de reconnaissance faciale directement intégrée à certaines caméras de vidéosurveillance, pour la plupart installées dans les aéroports notamment. De fait, dans des lieux publics.
Cedric O, le secrétaire d'Etat au numérique, remplaçant de Mounir Mahjoubi, a dévoilé dans une interview au Parisien qu'il n'était pas certain que le système Alicem, une application qui permettra de se connecter aux services publics à l'aide de son smartphone et de la reconnaisance faciale, soit déployé. En stand-by, le système est donc encore en phase de test.
Pour autant, Cedric O a révélé que la biométrie pourrait bientôt apparaître dans les lieux publics. "Le gouvernement souhaite donc ouvrir une phase d'expérimentation, de six mois à un an, sous la supervision de la société civile et des chercheurs. Cela doit nous permettre d'avoir des retours sur les différents cas d'usage et sur la performance réelle de cette technologie, ainsi que sur les questions qui se posent", a-t-il affirmé.
"Pour les personnes consentantes" selon le règlement RGPD cité par Les Echos, il sera possible d'être identifié sur les caméras de surveillance des gares et des aéroports pour accéder aux quais ou à la zone d'embarquement sans sortir son billet. Evidemment, le projet inquiète la Ligue des droits de l'Homme, qui craint une dérive sécuritaire.