Autrefois, les religions fastueuses et grasses par lesquelles on adorait un dieu extérieur à l’Homme étaient méconnues. La notion de “religion” n’existait pas. Pour ces anciens peuples, l’Esprit ne leur était pas étranger et aucune entité ne méritait une pareille vénération. Seule la connaissance du dieu vivant en chacun d’eux pouvait les unir à eux-mêmes.
Cette unicité s’est peu à peu perdue, l’Homme a commencé à différencier le divin de lui, à se différencier lui-même. Cette attraction extérieure s’est transformée en une soumission et l’Homme contraint à se glorifier lui-même, à ne voir et de ne posséder que les positifs de sa personnes, pour être remarqué par dieu et peut-être récolter les fruits de sa foi - si Dieu le veut - n’avait pas de plus généreuse intimité à offrir que la représentation de son phallus.
"La volonté n'eût trouvé entre les membres du corps que de fidèles serviteurs. L'organe créé pour l'œuvre finale eût fécondé le champ naturel, comme la main ensemence la terre" Saint Augustin, La Cité Des Dieux.
Les phallus devinrent le symbole de la puissance, de la religion du Père, celui qui ensemence, qui engendre. De là furent créer les cultes phalliques, lesquels par des bétyles, des stèles, des dessins … honoraient l’action procréative de la nature. Le culte phallique indissociable du culte de la matière a conduit à la pornographie, à l’obsession phallique.
À cette époque, bien avant J.C., l’humanité craignait de ne pas “rendre assez” aux dieux (cf Les prépuces tombés). Une peur tellement forte, qu’elle institua le futur et le fondement des religions. Rendre grâce aux esprits capables de repousser le mauvais oeil devint une politique de prospérité illustrée par des fétiches. Le cérémonial religieux - qui ne représente que l’adaptation de l’Homme à ses illusions sur le mystère du hasard - dû alors aller de pair avec la théorie des esprits. La création de fétiches s’amplifia, elle était l’art de se préserver, de contrer la peur grandissante. Les organisations militaires et industrielles peuvent êtres vues comme en étant des adaptations. Les jolies femmes furent voilées pour ne pas être touchées par le mauvais oeil, les enfants n’eurent plus le droit de sortir la nuit. On se mit à croire que le culte phallique, symbole de la puissance était le seul fétiche capable d’éloigner le mauvais oeil.
Le fascinum, une amulette phallique que les femmes et surtout les enfants portaient pendue à leur cou à l’épaule, fut en usage chez les Français pendant plusieurs siècles. On lui attribuait des vertus occultes et préservatrices contre les maléfices. Le concile de Châlons, 9ème siècle interdit cette pratique. “Si quelqu’un fait des incantations au fascinum, il fera pénitence au pain, à l’eau, pendant trois carêmes.”
Peu à peu le symbole s’est immiscé de manière tout à fait naturelle. Les mythes du monde entier contiennent tous un passage sur le phallus et ont tous en commun un dieu phallique. Le feu, la force, la protection qui furent associés à ces dieux sont, aujourd’hui, réduits et regroupés en un terme, celui de virilité dont le simple emploi révèle un rapport de force avec tout autre individu.
Au travers des mythes et des légendes et donc dans l’inconscient commun le feu est associé au phallus. "La chaleur qui irradie du feu provoque la même sensation que celle qui accompagne l’état d’excitation sexuelle, et la flamme évoque dans sa forme et ses mouvements le phallus en activité" précise Monique Shneider. Éteindre le feu avec l’eau de son corps signifiait une lutte pleine de plaisir avec un autre phallus. On retrouve ses symboles dans Les Aventures de Gulliver écrit par Jonathan Swift ou Guargantua de Rabelais. "Quand à l’interprétation phallique originelle de la flamme s’élevant, telle une langue, dans les airs et s’étirant, il ne peut subsister aucun doute, trop de légendes en font foi" peut-on lire dans les Turbulences Phalliques.
Dans l’inconscient onirique, le phallus est perçu comme le prolongement de la colonne vertébrale, la stabilité et l’équilibre. Il est une mesure non agressive de la puissance qu’il contient : la semence. Cependant rêver d’un pénis trop proéminent est une forme de compensation, le rêveur ne sait pas comment exprimer sa virilité autrement.
Il peut être incroyable de se rendre compte que notre système est patriarcal comme il peut être difficile à admettre que dans ce même système la domination masculine par le physique, l’emporte. Ce qui devient gênant ne réside pas dans les innombrables représentations phalliques à côté desquelles les femmes elles-mêmes se devaient de s'agenouillées mais dans le rapport de force apparu et plus qu’apparent aujourd’hui entre celui qui prie et celui qui est prié.
…L’unicité s’est peu à peu perdue, l’Homme a commencé à différencier le divin de lui, à se différencier lui-même. Cette attraction extérieure s’est transformée en une soumission et l’Homme a été contraint à se glorifier lui-même pour être remarqué par Dieu et peut-être récolter les fruits de sa foi, si Dieu le veut.
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