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Critique Ciné : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (2020)

Publié le 29 janvier 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part // De Arnaud Viard. Avec Jean Paul Rouve, Alice Taglioni et Benjamin Lavernhe.

J’avais beaucoup aimé le recueil de nouvelles d’Anna Gavalda lors de mes années collèges et je dois avouer que j’étais très curieux de voir ce qu’ils en avaient fait. Arnaud Viard délivre une adaptation correcte d’une histoire de famille qui au fond n’apporte rien de neuf dans le paysage des drames familiaux au cinéma en France. Cependant, je trouve que ce qu’il manque à Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part c’est une certaine forme de consistance qui aurait pu lui donner l’allure d’un vrai film passionnant. Pourtant, les acteurs sont bons et attachants. Mention spéciale à Jean Paul Rouve qui rafle tout sur son passage et nous offre une prestation particulièrement touchante d’un homme à bout de nerf. Ou Alice Taglioni qui se révèle petit à petit sur la fin du film. Au delà de ça, j’ai parfois l’impression que les histoires sont toutes déconnectées les unes des autres, que l’ensemble a du mal à raccrocher les histoires de chacun à une famille toute entière. Et c’est là que Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part échoue parfois, notamment dans la subtilité et du coup le film devient rapidement une sorte de mélo simpliste, sans fioritures certes, mais pas suffisamment original.

Dans la belle maison familiale, à la fin de l’été, Aurore fête ses 70 ans, entourée de ses 4 enfants, tous venus pour l’occasion. Il y a là Jean-Pierre, l’aîné, qui a endossé le rôle de chef de famille après la mort de son père ; Juliette, enceinte de son premier enfant à 40 ans et qui rêve encore de devenir écrivain ; Margaux, l’artiste radicale de la famille, et Mathieu, 30 ans, angoissé de séduire la jolie Sarah.

Arnaud Viard ne change pas vraiment derrière la caméra des réalisateurs qui nous abreuvent chaque année d’histoires de famille du même genre. Mais c’est la construction du récit qui est le plus gros échec du film, ne permettant pas vraiment de s’attacher à chacun des personnages tant Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part n’arrive pas à connecter toutes les histoires les unes avec les autres. Reste alors le casting, très solide, qui parvient par moment à créer des moments inattendus qui savent comment faire pour nous toucher en plein coeur. Je reste donc face à un film mi figue mi raisin, pas toujours brillant mais qui saura faire passer un bon moment à tous ceux qui comment moi avaient lui le recueil de nouvelles ou qui adorent les histoires de famille dans le cinéma français. Petit bémol, peut-être Benjamin Lavernhe qui en fait des caisses et qui ne permet donc pas vraiment de s’attacher à son aventure qui est complètement déconnectée du reste (et le sexe qui pue ou l’amour qu’il porte à sa collègue, ça va cinq minutes).

Note : 5/10. En bref, un récit assez sympathique qui tient trop souvent sur des béquilles et a donc du mal à trouver la bonne formule pour former un tout.


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