Il commença par collectionner des trognons de pommes trouvés dans les poubelles. Puis des insectes auxquels il manquait des ailes, des pattes. Sa chambre prenait de plus en plus l’apparence d’un cabinet de curiosités. Ses parents n’ont rien osé dire, il se calmait, ne répondait plus, ne séchait plus les cours…
Toutefois ce n’est qu’à la mort de ceux-ci qu’il s’est vraiment transformé. Ouvert, aimable, enthousiaste, souriant avec les autres. Les corps nus et naturalisés de son père et sa mère accrochés au plafond de sa chambre parachevant l’œuvre de sa chapelle sixtine personnelle.