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H24 (Saison 1, épisodes 1 et 2) : encéphalogramme plat sur TF1

Publié le 04 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Après le succès des Bracelets Rouges, TF1 persiste avec les séries médicales. Si elle n’a pas été échaudée par les échecs d’autres séries du genre (sans parler de toutes les séries médicales américaines qu’ils diffusent), mais pourquoi faire dans l’originalité quand on peut adapter des séries étrangères. H24 c’est l’adaptation de Syke, une série finlandaise de 2016. Le plus gros problème de H24 c’est son manque cruel de réalisme. On n’a pas l’impression de plonger au coeur des urgences mais dans une aventure médicale souvent insipide, qui ne donne pas la meilleure image du métier. Alors que les canadiens nous offrent cette année la très mauvaise Nurses, qui ne représente pas du tout le quotidien des infirmiers et infirmières, TF1 ne fait pas mieux.

Si le plus gros problème vient du réalisme, H24 a d’autres soucis à se faire. Notamment dans la façon de gérer les personnages et leurs histoires. C’est souvent plat et ennuyeux alors que le plat de résistance (les cas médicaux) sont quant à eux assez peu passionnants. Cela manque d’émotions dans un genre qui a justement les moyens d’en créer mais les personnages sont mous et n’arrivent pas à donner envie de suivre leurs aventures. Du fait que l’on ne s’attache jamais à eux, cela créé forcément un gros problème.

Le quotidien de 4 femmes formidables, 4 infirmières totalement dévouées. Gabrielle, Florence, Sofia et Tiphaine cachent chacune un secret, une blessure et des rêves. Entre patients, médecins et vie privée, elles relèvent tous les jours de nouveaux défis au sein d'un service d'urgences chirurgicales...

H24 ressemble donc plus à une parodie qui se prend au sérieux qu’à une vraie série médicales. Les Bracelets Rouges avaient le mérite de proposer quelque chose d’attachant et touchant. Ici, c’est tout l’inverse. Les acteurs planent de scènes en scènes sans réellement croire en ce qu’ils nous racontent ce qui n’aide pas le réalisme de la série non plus. Le scénario donne quant à lui l’impression que H24 a été écrite par des fans de séries médicales en tout genre. Du coup, la série mélange tous les ingrédients resucées dans le genre sans jamais créer de nuances ou en tout cas quelque chose qui pourrait générer des émotions vivantes.

La série lorgne dès la scène d’ouverture sur Grey’s Anatomy (mais aussi sur L’Hôpital, une série de TF1 qui démarrait elle aussi de la même façon). Si la série affiche son envie de créer un soap moderne du milieu hospitalier, il aurait été intéressant de ne pas se prendre trop au sérieux. L’approche des scénaristes manquant de professionnalisme, H24 n’est jamais aidée et je doute qu’au delà de ces deux premiers épisodes j’ai envie d’aller plus loin. Les personnages tiraillés entre vie professionnelle et vie personnelle n’ont rien de palpitant à nous raconter, laissant le scénario en mode encéphalogramme plat.

Note : 2/10. En bref, à fuir.


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