Magazine Médias

Juliette Bossu, gymnaste jusqu’au bout

Publié le 05 février 2020 par Etvsport @etvsport

La gymnastique, voilà un sport qui présente de nombreuses vertus que cela soit pour les petits garçons ou les petites filles qui le pratique. Mais cette discipline apporte également certains désavantages comme le toujours délicat problème de croissance. Sport olympique par excellence, la gymnastique va avoir son quart d'heure de gloire cette année avec les Jeux Olympiques de Tokyo et l'équipe de France pourrait bien réaliser une belle performance grâce à des athlètes au sommet de leur art. Ainsi, Beside Sport a décidé de vous présenter Juliette Bossu, toute jeune retraitée des tapis, qui était de toutes les dernières belles aventures de l'équipe de France. Lâchée par son corps et notamment ses jambes après des années de durs labeurs à l'entraînement et en compétition, Juliette revient sur sa première vie qui fut en presque tout point une réussite !

Juliette, peux-tu te présenter ? Age ? Palmarès ?

Je m'appelle Juliette Bossu, j'ai 20 ans. Je suis retraitée depuis peu mais j'étais sportive de haut niveau en gymnastique artistique féminine. Concernant les plus grandes lignes de mon palmarès, je suis vice-championne d'Europe par équipes, 5ème mondiale également, une médaille d'or en Coupe du monde à Bercy, le tout en 2018. Et puis de 2014 à 2019, j'ai eu une dizaine de médailles au championnat de France...environ !

Dans quel environnement familial as-tu grandi ?

Je suis la cadette d'une famille de 3 enfants avec une soeur qui a 2 ans de plus et un petit frère qui a 5 ans de moins que moi. J'ai toujours été très très proche de mon frère et de ma soeur ainsi que de mes parents. J'ai dû quitter ma famille quand j'avais 13 ans pour aller m'entraîner à Saint-Etienne. A l'origine, je viens de Mulhouse donc cela fut très délicat de quitter mes proches et c'est la raison principale pour laquelle je ne voulais pas aller au Pôle France. Mon club m'a beaucoup poussé pour que je tente l'expérience afin de ne pas regretter et donc j'ai fini par accepter de tester. Dans ma tête, je me disais " fais semblant, essaie pendant un mois, et tu diras que cela ne te plaît pas et tu rentreras " et finalement je suis restée 7 ans (rires).

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Juliette Bo$$u (@juliettebossu) le

Tes parents étaient sportifs ?

Mon père est très sportif et a toujours fait beaucoup de course à pied et de ski de fond. Ma mère, elle, faisait de la gymnastique plus jeune en Suède car elle est suédoise. Et pour la petite anecdote, elle s'est entraînée une fois avec Nadia Comaneci qui était en stage en Suède. Néanmoins, que cela soit ma mère ou mon père, aucun des deux n'a connu le haut niveau.

Que représente la Suède dans ta vie ?

J'ai été quasiment élevée que par ma mère car mon père travaillait beaucoup lorsqu'on était jeune. Et lors des premières années de ma vie, je n'ai pas beaucoup vu ma mère non plus car elle était hôtesse de l'air. Mais grâce à son métier, cela nous a permis de voyager énormément et donc d'aller très souvent en Suède. Dès que l'on avait des vacances scolaires, j'étais toujours là-bas. Même si je n'ai jamais vécu en Suède, j'ai une culture suédoise très forte. J'allais à Västerås qui est environ à 1h au nord de Stockholm. Je parle suédois et je continue toujours à aller au moins 2 fois par an, vacances d'été et Noël, là-bas.

Après je suis plus latine dans ma façon d'être mais pour l'anecdote, je ne connais rien à la gastronomie française car c'est ma mère qui cuisinait. Du coup, mes repas, c'était à base de petites pommes de terre (sans enlever la peau), du gravelax, beaucoup de poissons avec des herbes comme de l'aneth. Ah oui et j'adore le hareng...mais j'imagine qu'il faut être habitué (rires) !

Ton enfance à Mulhouse ressemblait à quoi ?

J'ai eu une enfance basique, je pense. J'aimais bien l'école et jusqu'au CM2, je suivais le cursus normal et je m'entraînais 5 fois par semaine à raison de 12h-15h par semaine. Et ensuite, quand je suis passée au collège, j'ai eu des horaires aménagés avec 25h d'entraînement de gymnastique par semaine. A partir de là, il y avait les gens normaux et nous donc c'est vrai que pour se faire des amis, c'était très difficile...malgré le fait que j'ai toujours été une fille très sociable. On nous voyait un peu comme des extraterrestres. Mais honnêtement, j'étais dans ma bulle et cela ne m'a jamais vraiment travaillé !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Etvsport 63502 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines