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Stumptown (Saison 1, épisodes 8 à 13) : course contre le passé

Publié le 05 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Stumptown ce n’est pas la série procédurale classique, mais ça l’est aussi un peu. Disons qu’il y a un mélange entre la bonne vieille sauce que l’on nous sert depuis des années et quelque chose d’un peu plus neuf. Basée sur le comics de Greg Rucka et Matthew Southworth, Stumptown se repose énormément sur son héroïne et fait un mélange hybride entre le développement de son personnage et la mythologie de la série, avec des cas de la semaine qui ne sont pas tous particulièrement palpitants. Certains sont donc plus originaux que d’autres. Dex Parios, notre héroïne est alors un personnage passionnant qui parvient à nous amuser de scènes en scènes, tout en nous offrant petit à petit une vision plus claire de son passé, de ses relations et de ce qui l’a fait plonger dans le schéma dans lequel elle est tombée. Cobie Smulders est alors parfaite une fois de plus et cela me fascine car si j’adore cette actrice, elle est parfaite dans le rôle. On sent qu’elle s’est investie afin de ressembler au mieux au personnage qui lui incombe et cela se ressent.

Dans toutes ces aventures assez faciles et avec des personnages attachants, Stumptown suit un chemin agréable sans pour autant briller. Au fil de ces six épisodes, je n’ai pas vu de grands changement s’opérer si ce n’est que la dynamique est soignée et que l’ensemble parvient à divertir suffisamment pour donner envie de revenir. Chaque épisode continue de développer des histoires pour la suite de la série, que cela soit une affaire complexe ou bien quelque chose qui est en lien avec l’un des personnages (Grey, Miles et bien entendu d’autres petits personnages ici et là). Tout cela permet de compléter une fois de plus la galerie de personnages de la série qui s’articule autour de Dex. Les intrigues secondaires ici ne brillent pas non plus mais ont un certain intérêt malgré tout. Car même si rien d’exceptionnel n’est développé ici, cela fonctionne assez bien pour que Stumptown trouve un vrai rythme et une alchimie parmi les personnages qui donne le ton.

A certains moments, Stumptown n’est pas sans rappeler Jessica Jones mais elle n’en a pas du tout les mêmes qualités. La série que l’on voit ici n’ose pas suffisamment entrer dans ses recoins les plus sombres et préfère donc survoler certains sujets complexes comme les addictions passées de l’héroïne. Si cela a valu à la série de créer quelques jolies intrigues réussies, ce n’est pas suffisant à mes yeux. Il y a encore pas mal d’efforts à faire pour que les histoires personnelles de Dex soient plus intéressantes, mais l’ensemble se suit sans déplaisir. Il y a quelques moments plus légers qui permettent de rapidement s’attacher à l’héroïne et à sa façon d’enquêter qui sort un peu des sentiers battus. C’est là que Stumptown tient sa plus grande originalité dans la dynamique policière de la série et c’est donc l’un de ses plus gros points forts. Quoi qu’il en soit, dans le genre séries procédurales, Stumptown a son intérêt car elle apporte un vent de fraicheur dans cet univers qui lui permet de ne ressembler à aucune autre et donc de surprendre le téléspectateur. J’espère que la saison va peu à peu trouver son rythme de croisière et ne plus trop aller sur la pointe des pieds avec certains sujets qui méritent pourtant des traitements plus forts.

Note : 6/10. En bref, une série procédurale qui casse la mécanique habituelle mais retrouve tout de même certains de ses défauts. Fort heureusement, l’héroïne est tout ce que l’on pouvait attendre de cette série.


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