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Locke & Key (Saison 1, 10 épisodes) : les clés de la magie

Publié le 11 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Les comics de Joe Hill et Gabriel Rodriguez avaient déjà eu des adaptations potentielles, notamment en série chez FOX. Mais cela n’avait rien donné. C’est donc vers Netflix qu’il a fallu se tourner avec derrière la machine Carlton Cuse (Lost), Aron Eli Coleite et Meredith Averill. Cette aventure familiale est fascinante et je dois avouer que j’avais hâte de découvrir ce que cette version pouvait donner de l’histoire. Je ne m’attendais pas spécialement à ce que cette adaptation soit aussi réussie, notamment car le récit de Locke & Key reste complexe et demande aussi pas mal d’effets spéciaux. Sauf que Netflix a réussi à donner les moyens qu’il fallait pour que la série ressemble à quelque chose et soit au final impressionnante. Tout cela est fait dans le but de mettre en avant la difficulté de faire son deuil (car le père de la famille Locke a été assassiné) tout en nous offrant pas mal de moments fantaisistes, notamment au début lors de la découverte des clés.

Le traumatisme du meurtre de papa Locke va pousser sa femme et leurs trois enfants à déménager à Keyhouse, la maison familiale ancestrale située dans le Maine. Bien entendu, la maison a un héritage pour eux : des clés ancestrales qui donnent à des adolescents (et ceux qui croient) à faire des merveilles avec les pouvoirs que chacune de ces clés peut conférer. Et la plus fascinante de toutes les clés est probablement la Head Key qui permet de visiter sa propre tête : pensées, sentiments, souvenirs, etc.

Après le meurtre de leur père dans d’étranges circonstances, les frères et sœurs Locke emménagent avec leur mère à Keyhouse, leur maison ancestrale, où ils découvrent des clés magiques potentiellement liées à la mort de leur père.  Alors que les enfants Locke explorent les pouvoirs uniques de ces clés, un mystérieux démon s'éveille et ne reculera devant rien pour les leur voler.

Les clés, particulièrement bien reproduites dans la série parviennent surtout à capturer le côté maison hantée de Keyhouse et nous offre pas mal de jolis moments réussis. La multitude de portes, la cuisine monstrueuse, etc tout cela participe justement à nous plonger dans cet univers si particulier avec la volonté de faire de Locke & Key une série fascinante tant sur le plan narratif que sur le plan visuel. Sur ce dernier, cela fonctionne à chaque épisode. Pour la narration, un peu moins. Disons que certains épisodes du milieu de la saison perdent du temps et ont du mal à offrir le terrain de jeu d’autres épisodes. La série a tout de même réussi son casting et ce n’était pas la chose la plus aisée. C’est justement grâce à un casting réussi que Locke & Key parvient à nous offrir un spectacle aussi efficace.

La façon dont Locke & Key parvient à mettre en scène certains éléments abstraits de l’univers est étonnant. Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à être bluffé par le visuel de la série mais plutôt plus par le fait que l’histoire en elle-même est suffisamment forte pour porter tout le reste. Le fait que les personnages soient coincés dans le Maine, dans une maison qui donne l’impression d’être un immense château aux multiples couloirs sans fin rend le tout d’autant plus intéressant et captivant. La série n’a donc pas le temps de s’intéresser aux alentours (ou presque pas) et s’amuse encore et encore. Il faut dire aussi que la mise en scène de certains épisodes, notamment par Vicenzo Natali (Cube, Hannibal) permet de rendre le tout d’autant plus intriguant et efficace.

Et enfin, le casting est réussi. Les adolescents rendent leurs aventures efficaces et surtout réalistes ce qui permet de s’attacher d’autant plus à eux. A tout cela s’ajoute aussi une jolie bande son qui permet de souligner certains moments de tension tout en contribuant également au récit. J’ai déjà hâte de voir ce qu’une seconde saison de Locke & Key peut donner puisque celle-ci, malgré certains épisodes moins solides, a su me captiver du début à la fin.

Note : 6.5/10. En bref, adaptation réussie d’une saga de comics fascinants.


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