High Fidelity // Saison 1. Episode 1. Pilot.
En 2000, Stephen Frears adaptait le roman de Nick Hornby au cinéma avec John Cusack dans le rôle titre. Cette année, Hulu lance une version féminine de l’histoire adaptée par Sarah Kucserka (Ugly Betty, Hart of Dixie) et Veronica West (Ugly Betty, Hart of Dixie). Avec un esprit plus féminin, High Fidelity change son fusil d’épaule et parvient à faire une proposition différente. Dans cette nouvelle version de l’histoire, nous passons d’un film de deux heures à une série de dix épisodes d’une demie-heure, ce qui est très différent. Le personnage de Rob, incarné par Zoé Kravitz peut cependant faire ce que les anciennes versions n’ont jamais pu faire : faire évoluer l’héroïne. Dès le premier épisode on sent que la volonté de High Fidelity est de sortir son héroïne de la torpeur romantique dans laquelle elle se situe au départ. Et cela fonctionne plutôt bien, notamment car l’ambiance est rapidement installée et que les personnages apportent tous quelques chose d’intéressant autour de l’héroïne. Sans parler du fait que la musique fait partie intégrante du film et que c’est un élément fort qui parle à tout le monde. Après tout, vinyle et culture pop c’est parfait pour une série sur une héroïne à la vie sentimentale pourrie où la musique est là pour lui remonter le moral.
Une disquaire amatrice de vinyles et de culture pop trouve la force d'affronter son quotidien et sa vie sentimentale chaotique grâce à la musique.
Sans parler du fait qu’un épisode avec « Come on Eileen » ne peut décemment pas être un mauvais épisode. La séquence, pleine de joie, donne envie au téléspectateur de danser devant sa télévision et de voir plus de classiques du genre être joués dans la série. Et la musique joue un rôle important dans l’univers de High Fidelity, car c’est plus ou moins l’intrigue de base. Pour avoir vu le film, a certains moments j’ai l’impression que la série veut à la fois être une sorte de suite au film mais aussi un retour au point de départ, ce qui n’est peut-être pas le meilleur point de départ. Cependant, avec le fait qu’il y a plus de temps pour développer l’histoire et les personnages, je suppose que par la suite ils vont pouvoir nous trimbaler dans des recoins que le film (ou le roman) n’avaient pas encore visités.
Le charme de Zoe Kravitz quant à lui joue pour beaucoup dans l’appréciation que l’on peut faire de cet épisode. Elle a une énergie communicative qui nous est balancée en pleine figure et qui, à l’issue de ce premier épisode, donne une envie, celle de partir à New York ouvrir un magasin de vinyles pour écouter de la musique et danser toute la journée dans le but d’oublier que l’amour ce n’est pas facile.
Note : 7/10. En bref, jolie entrée en matière qui donne envie de rapidement revenir.