Tapie dans un massif de buis au cœur de la nuit, la bête attend le passage des coureurs. Elle renifle les corps, entend les respirations, décrypte les lumières des frontales. Ils courent en file indienne sur le sentier à flanc de ravin, à deux pas de sa tanière. Littéralement. Deux pas. Ce qu’il lui faut pour s’y réfugier après avoir bondi et, d’un geste précis, agrippé le coureur entre ses pattes.
Au fond de son abri, la bête mastique le coureur démembré. Déçue de constater qu’avec l’explosion du bio, ses proies sont de moins en moins grasses…