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Critique Ciné : Bird of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn (2020)

Publié le 20 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Bird of Prey, et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn // De Cathy Yan. Avec Margot Robbie, Rosie Perez et Mary Elizabeth Winstead.

Bien vendu par Suicid Squad, le personnage de Harley Quinn me donnait donc envie de voir Bird of Prey. Sans compter que l’idée de voir un film avec des personnages principaux 100% féminins ça me faisait vibrer. Mais après avoir vu le film le constat est totalement différent car en dehors de jolies scènes d’action assez fun, Gotham a vraiment peu de personnalité dans ce film. On perd le côté déjanté de Suicid Squad que Bird of Prey tente de retrouver par moment ici et là grâce à des décors (notamment le parc d’attraction à la fin du film). Cathy Yan (Dead Pigs) cherche visuellement des occasions à chaque recoin d’un script qui n’est malheureusement pas aussi vaste que le sujet de départ le laissait espérer. Et on ne peut pas dire que la scénariste, Christina Hodson soit la plus chevronnée non plus. On lui doit quand même des films ridicules comme Oppression (2016) ou Rivales (2017), sur des sempiternelles histoires de vengeance sans queue ni tête. Mais j’avais envie de laisser le bénéfice du doute à Bird of Prey, notamment car Margot Robbie est parfaite sous les traits de ce personnage.

Vous connaissez l'histoire du flic, de l'oiseau chanteur, de la cinglée et de la princesse mafieuse ?

Bird of Prey, et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn est une histoire déjantée racontée par Harley en personne – d'une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l'ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s'en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n'a d'autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…

Pour assurer sa dose de fun, Bird of Prey part dans tous les sens. Littéralement. Que cela soit dans le temps, dans les thématiques, dans les personnages, tout s’enchaîne sans que l’ensemble paraisse fluide. De plus, le scénario est assez paresseux par moment et a du mal à faire des moments les moins pulp quelque chose de palpitant. Car oui, Bird of Prey manque aussi par moment de gasoil et a donc du mal à redémarrer. C’est donc laborieusement que l’on va dans la seconde partie du film, gorgée de scènes d’action coquettes et efficaces, mais qui ne sont là que pour cacher la misère. Nous sommes tout de même face à un film sensé nous présenter les fameuses « Bird of Prey » et bien que Harley Quinn soit la narratrice (et que le point de vue soit bien trouvé), on ne s’attache jamais vraiment à ce trio de femmes dont on ne sait que très peu de choses et que le film ne prend jamais le temps de développer suffisamment. In fine, Bird of Prey est un divertissement pop assez sympathique par moment pour ne pas trop décevoir le spectateur, mais qui à mes yeux n’est pas à la hauteur de ce qu’il aurait pu être.

Note : 5/10. En bref, je suis gentil car le divertissement est honorable, mais l’ensemble manque de passion et de cohésion. Heureusement pour nous, Margot Robbie est là pour faire le show.


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