Hunters // Saison 1. Episode 1. Pilot.
The Man in the High Castle a beau être terminée mais Amazon veut sa nouvelle dose de nazis et l’a probablement trouvée avec Hunters. Avec cette série, David Weil parvient à créer toute une série autour de la peur des nazis qui est toujours présente. Si l’on parle de qualité, Hunters n’a rien à offrir de mieux. Mais d’un point de vue rythme et fun, je trouve que le scénario s’en sort suffisamment pour créer de jolis moments efficaces qui donnent envie d’enchaîner les épisodes. Le côté un brin Grindhouse de la série n’est pas transcendé ici comme par Quentin Tarantino ou Robert Rodriguez, mais il y a quelques trouvailles comme la scène d’ouverture qui savent comment nous plonger directement dans l’univers de la série. Le tout est donc largement inspiré par Tarantino dans sa mise en scène, ce qui dans un sens n’est pas une mauvaise chose. L’idée d’étendre le côté pulp et grindhouse sur une série complète de dix épisodes n’est pas la chose la plus aisée mais c’est une nouvelle expérimentation qui fait aussi toute l’originalité de Hunters.
En 1977 à New York, une bande de chasseurs de nazis découvrent que des centaines de hauts dignitaires du régime déchu vivent incognito parmi eux et complotent pour instaurer un IVe Reich aux États-Unis. L’équipe hétéroclite de Hunters se lance alors dans une sanglante quête visant à faire traduire ces criminels en justice et à contrecarrer leur projet de génocide.
Le point de départ de Hunters met un peu de temps à s’installer dans ce premier épisode d’une heure et demie (rien que ça!) mais cela permet aussi de prendre connaissance de la plupart des personnages, ce qui est rassurant. La série se repose en grande partie sur Jonah, notre héros, un fan de comics qui vit dans un New York sale de 1977 et tout commence quand sa grand mère est tuée lors de ce qui semble être au départ un vol qui a mal tourné. Sauf que Jonah va découvrir un secret que Ruth s’était bien gardé de lui dire toute sa vie : elle a survécu à Auschwitz et a dédié sa vie à venger les juifs avec Meyer Offerman (incarné par Al Pacino), un ancien survivant des camps. L’histoire de sa mission de chasse aux sorcières est plutôt amusante et fonctionne plutôt bien, mais je ne m’attendais pas forcément à ce que Hunters évolue dans ce sens là. Car rapidement, tout part dans tous les sens et bien que cela soit fun, cela manque un peu de substance.
Quoi qu’il en soit, ce premier épisode donne envie de voir ce que la suite de Hunters peut nous offrir. Al Pacino apporte un truc différent à la série, une sorte d’équilibre qui permet aussi de ne pas voir la série sombrer un peu trop dans ses folies visuelles et donc de développer de façon plus intelligente l’histoire qu’elle veut nous raconter. Pour le moment, Hunters donne envie de revenir, en espérant que la suite épaississe le série et que cela ne parte pas dans tous les sens comme un mauvais remake d’un film de Tarantino (même si l’influence, il faut le reconnaitre, est un bon point).
Note : 5.5/10. En bref, une entrée remarquée mais pas remarquable.