Critiques Séries : Tribal. Saison 1. Pilot (Canada)

Tribal // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Les canadiens n’ont pas abandonné l’idée de créer de nouvelles séries policières qui fonctionnent comme toujours sur des duos dysfonctionnels. Créée par Ron E Scott (Blackstone, Mixed Blessings), Tribal nous plonge dans des aventures classiques de flics à la campagne. C’est un peu comme tout ce que ce créateur touche. Le plus gros problème de ce premier épisode est la difficulté que le script rencontre à créer une vraie atmosphère alors que l’idée de départ était intéressante. Mais sans idée directrice, l’épisode a du mal à décoller et nous plonge dans un univers trop classique qui ne recherche jamais réellement à nous accrocher. Tribal aurait probablement dû s’inspirer plus des western modernes américains comme Justified (ou Deputy pour un genre plus « mainstream »). Dans sa difficulté de gérer le ton que la série veut adopter, l’épisode tourne en rond et balance des idées comme du pop corn sans parvenir à accrocher suffisamment son téléspectateur. Je pense que l’une des raisons à l’échec de Tribal vient de sa mise en scène. J’ai eu l’impression de voir une série des années 90 sortie des cartons. C’est tout simplement laid visuellement et cela n’aide pas non plus à créer une originalité dans le ton.

Le très controversé nouveau chef de la Tribal Police est forcé de faire équipe avec un flic d’une grande ville suite à des accusations de corruption de la part du gouvernement fédéral.

Ce que je trouve dommage aussi avec Tribal c’est que la série ne nous plonge pas suffisamment dans son histoire de corruption. Pourtant, c’est là où la série pouvait devenir intéressante mais elle préfère raconter tout un tas de sornettes dans de longues scènes qui n’ont aucun rythme. Jessica Matten (Burden of Truth, Frontier) retrouve les chemins des séries canadiennes de seconde zone, sans parvenir à faire quoi que ce soit. Le scénario est terriblement mal fichu et son personnage sonne alors souvent faux, comme les autres. L’actrice a déjà prouvé sa légitimité ailleurs, dans des seconds rôles, mais ici tout est trop maigre et peu inspiré. Brian Markinson (Continuum, Away) n’a lui aussi rien de neuf à offrir. J’ai l’impression d’avoir vu ces films amateurs de seconde zone produits avec deux francs six sous mais qui ne sont pas inspirés et qui n’ont aucune idée de comment raconter ce qu’ils veulent raconter. Un échec de plus pour les canadiens cette saison !

Note : 2/10. En bref, tout sonne terriblement faux, du jeu aux dialogues en passant par la mise en scène dégueulasse.