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Processus d’apprentissage des adultes des 37-97ans (mis à jour)

Publié le 02 mars 2020 par Helenehug
Processus d’apprentissage des adultes des 37-97ans (mis à jour)

Processus d'apprentissage des adultes : de votre naissance à votre mort, vous êtes en apprentissage. Ici, il est question de l'apprentissage des adultes. Quel que soit l'âge, se lancer dans de nouveaux apprentissages demande de la motivation, du désir. Ne serait-ce pour réaliser des rêves. Quoi de plus passionnant de découvrir que nos limites peuvent être dépassées !

Voici un article de psychologie.com que je vous livre dans son intégralité.

Processus d'apprentissage des adultes des 37-97 ans

Il n'y a pas d'âge pour apprendre

Se mettre au piano, au japonais ou à l'informatique... Paralysés par leurs émotions, les adultes hésitent souvent à se lancer dans l'acquisition d'un nouveau savoir. Dommage. On sait aujourd'hui que le cerveau peut toujours emmagasiner et que c'est à l'âge mûr que l'on sait donner du sens à ce que l'on apprend.

Pourquoi hésitons-nous ? L'apprentissage serait le privilège de la jeunesse ? Pas si sûr. Si certaines fonctions cognitives commencent en effet à diminuer autour de 25-30 ans, 35 pour les plus chanceux, ce ne sont pas ces facteurs physiologiques qui handicapent le plus les adultes.

Mais au fait ne serions-nous pas apprenant tout le long de notre existence ? Si l'intérêt sur cette thématique vous titille, allez lire cet article : A pprenant de notre naissance à notre mort

" La peur est le principal obstacle à l'apprentissage des adultes ", explique André Giordan, physiologiste et directeur du Laboratoire de didactique et d'épistémologie de Genève.

" Apprendre est déstabilisant, et nous renvoie à nos limites, à nos phobies, à nos doutes. Ce n'est pas le cas dans l'enfance. "

Processus d'apprentissage : tout devient possible quand l'image de soi est élargie

Soumis au diktat de ses émotions et de ses représentations, l'adulte hésite à se lancer dans l'inconnu. " Il existe trois niveaux dans l'apprentissage, précise André Giordan. Le cognitif, ce que je comprends ; le soubassement émotionnel, ce que je ressens ; et la dimension dite métacognitive, c'est-à-dire la façon dont je me représente ce que j'apprends. "

Les adultes ont du mal à se lancer dans de nouvelles initiations, parce qu'ils intellectualisent leur démarche en se disant que " les mathématiques, c'est compliqué ", que " le ski, c'est dangereux " ou que " l'eau est un élément contre nature ".

Vaincre la peur

Première étape, donc : dédramatiser. Il s'agit d'abord d'apprendre à se détendre physiquement, à réfléchir sur la situation et le sens du danger pour lâcher prise. Une fois surmontées la peur et l'appréhension, l'adulte n'a pas, contrairement aux idées reçues, de plus grandes difficultés de compréhension.

" L'idée qui prévaut, même si on ne l'explique pas très bien, c'est que la mémoire cognitive ne s'altère pas ", assure Michel Isingrini, spécialiste du vieillissement de la cognition adulte.

La mémoire ne sature pas, il est toujours possible d'apprendre quelque chose de plus. " Ce n'est pas comme une bibliothèque avec des tiroirs, mais exactement l'inverse, c'est un réseau ", complète André Giordan.

Autrement dit, plus vous mémorisez, plus vous pouvez mémoriser ! Voilà qui est rassurant. De plus, une information stockée dans le cerveau ne subit aucune dégradation particulière avec l'âge. En revanche, la courbe de l'oubli est la même pour tout le monde.

Les adultes ont un avantage sur les plus jeunes dans le processus d'apprentissage

Mieux, les adultes ont un avantage sur les plus jeunes lorsqu'ils se lancent dans l'acquisition d'un nouveau savoir : " Le cerveau s'améliore du point de vue de la mise en relation des connaissances, et le champ d'expérience, plus vaste, permet de mettre les choses en perspective, précise Bernard Croisile, neurologue et auteur de "Votre mémoire" (Larousse, 2004).

Le jugement et le raisonnement sont plus affûtés, même si on est parfois plus lent à les mettre en œuvre. " C'est la sagesse qui vient et augmente avec l'âge... " L'adulte apprend plus intelligemment, car il utilise ce qu'il sait déjà ", confirme André Giordan.

Ceux qui reprennent des études en cours de carrière sont ainsi bien plus efficaces que les étudiants fraîchement sortis du lycée.

Toute la différence tient en un mot : motivation

Dans le processus d'apprentissage, les adultes savent donner du sens à ce qu'ils font, là où les enfants apprennent sans se poser de questions. La contrepartie, c'est que l'adulte n'acquiert pas les bases de manière aussi profonde qu'un enfant.

Aucune chance de devenir un virtuose à 40 ans. Ou de devenir bilingue à 50. Car la maîtrise d'un instrument ou d'une langue demande environ dix ans de travail intensif et de pratique. Seuls les enfants, les ados ou, à la limite les jeunes adultes ont la capacité, le temps et l'énergie nécessaires.

Mais les vrais enjeux de l'apprentissage à l'âge adulte sont ailleurs : que gagne-t-on à apprendre une fois sorti de l'enfance et de l'adolescence ? Les mots qui reviennent sont toujours les mêmes : la confiance en soi, la liberté et, par-dessus tout, le plaisir pur.

Car apprendre, conclut André Giordan :

Ce n'est pas juste accumuler, ni faire du par cœur. C'est transformer sa pensée, apporter des réponses à des questions que l'on se pose.

Et il y a toutes les chances que ce soit là le privilège... des adultes.

Processus d'apprentissage : témoignages

Emmanuel : "Je me suis jeté à l'eau à 35 ans"

" Après un triste échec en classe de CM1, j'ai évité les cours de natation, les piscines et l'eau pendant plus de vingt ans. En 1995, je suis tombé sur un article concernant l'association Le Pied dans l'eau (www.pied-dans-eau.fr). Mais ce n'est que sept ans plus tard que j'ai franchi le pas, motivé par une forte envie d'aller voir les poissons dans leur milieu et de me libérer de cette peur.

La démarche consiste d'abord à se réconcilier avec l'élément :

Prendre plaisir à mettre la tête sous l'eau, passer sereinement du dos sur le ventre. Petit à petit, j'ai appris à ressentir l'apesanteur et les bienfaits de l'eau, et des sensations de plus en plus intenses.

Je me suis rendu compte que l'air dans mes poumons me permettait aussi de remonter à la surface. Il m'a fallu environ un an et demi pour lâcher enfin prise dans l'eau, pour me libérer physiquement. Je sais maintenant nager la brasse et j'apprends le crawl, mais j'y ai surtout gagné une immense liberté, beaucoup de confiance en moi et le plaisir d'être dans l'eau.

Je sais mieux gérer mes émotions. Du coup, cela m'a ouvert d'autres portes, et j'ai de nouveau envie de réaliser des projets longtemps restés en suspens. "

Gisèle : "J'apprends le japonais à 58 ans"

" A 45 ans, j'ai dû arrêter de travailler pour des raisons médicales. Cette retraite anticipée, c'était une façon d'accélérer le processus de vieillissement. J'ai donc voulu utiliser intelligemment ce temps libre.

J'ai toujours été fascinée par le pays du Soleil-Levant, j'ai décidé d'en apprendre la langue. Je prends environ une heure et demie de cours par semaine à l'Institut japonais ( www.institutjaponais.com), et j'ai déjà deux niveaux du certificat d'aptitude en japonais.

Cela dit, au bout de quatre ans, je ne suis toujours pas capable de lire un article de journal ! C'est vraiment la langue la plus difficile au monde, elle comporte trois mille idéogrammes obligatoires.

Je sens bien que j'apprends plus lentement que quand j'étais jeune, alors, pour compenser ce défaut de mémoire, je me crée ma propre méthode. J'utilise ce que j'apprends, en rencontrant toutes les semaines des amies japonaises qui me font parler et à qui j'enseigne le français en échange.

Je dis souvent que j'en ai pris pour vingt-cinq ans. Mais c'est un grand plaisir. Au début, il y avait une part de défi, maintenant c'est une passion, tout simplement. "

Joseph : "Je me suis mis au piano à 54 ans"

" Il y a quelques années, en cherchant un cours de musique pour mes deux filles, j'ai rencontré un professeur qui m'a dit : "Vous, je vous inscris au piano." J'avais fait quelques mois de piano jazz dix ans auparavant... mais je ne savais pas lire la musique.

Dès que j'ai pu la déchiffrer, j'ai été saisi par une sorte de grâce. J'avais tellement bricolé avant, à la guitare, à l'harmonica, et même au piano, que j'ai eu un appétit immense d'apprendre enfin ce code, ce langage musical. Maintenant, j'éprouve un vrai plaisir à déchiffrer une partition.

Il y a parfois des moments de découragement, des difficultés à désynchroniser les deux mains. Le côté "réflexe de Pavlov" m'a aussi rebuté : la note doit aller directement dans les doigts. Mais c'est effarant ce que l'on développe comme sens.

J'ai appris à écouter différemment la musique. Et puis, il y a ce besoin physique de toucher le piano. Parfois ça fait mal au cerveau, toutes ces connexions nerveuses qui doivent se faire pour que le morceau sorte. Et en même temps, c'est un plaisir immense, quasi névrotique. "

Apprendre à tout âge est possible

Croyez-moi, si vous le voulez vraiment, c'est réalisable et je peux vous y aider.

Hélène : "J'ai appris à me servir d'un ordinateur à 82 ans"

" J'avais 82 ans quand j'ai commencé à me servir d'un ordinateur. Je suis une autodidacte. J'ai appris toute ma vie, par curiosité ou par nécessité, parfois les deux. Il y a huit ans, j'ai eu envie d'écrire mes mémoires, sur les conseils d'une petite-nièce avec qui j'ai beaucoup voyagé.

C'est ainsi que je me suis lancée dans l'apprentissage du traitement de texte, parce que tout le monde autour de moi m'a dit que ce serait le plus simple.

Et puis je me suis familiarisée avec Internet, et maintenant, j'ai même mon propre site, où j'écris mes chroniques. Pour moi, le corps humain est comme une machine, et si vous ne l'entretenez pas, elle se rouille. Je suppose que c'est pareil avec les neurones... Alors je veux toujours faire travailler mon cerveau, pour ne pas devenir une momie. "

Claude : "J'ai passé mon permis de conduire à 68 ans"

" Lorsque j'ai enfin eu mon permis, en octobre dernier, c'était la troisième fois que je tentais le coup. C'était une démarche purement utilitaire, j'avais besoin de savoir conduire pour soulager mon mari lors des longs trajets jusqu'à notre chalet dans les Vosges, et pour pouvoir aller faire mes courses là-bas sans être dépendante de lui.

J'ai finalement réussi sans problème, même si, jusqu'à la dernière minute, j'étais persuadée d'avoir échoué une fois de plus. L'apprentissage de la conduite n'a pas été particulièrement difficile, car le moniteur a vraiment su me mettre à l'aise et dédramatiser la situation.

Pour le code, j'appréhendais surtout le regard des autres, de tous les jeunes qui étaient au cours avec moi : mais ils ont été adorables, ils m'ont beaucoup encouragée. C'est agréable d'avoir enfin relevé ce petit défi à mon âge. "

Comment vieillit notre cerveau

Le processus de mémorisation passe par trois étapes : enregistrement, stockage, restitution.

Chez l'enfant qui apprend, le cerveau se comporte comme une éponge qui absorbe les informations et les stocke.

L'adulte absorbe plus difficilement, il puise surtout dans le stock existant, utilise les savoirs acquis dans l'enfance et les restitue. Avec l'âge, les membranes des neurones s'oxydent, mais restent capables de s'adapter à des situations inédites et d'enregistrer des informations nouvelles. C'est ce que les neurologues appellent la plasticité cérébrale. Profitons-en !

Pour conclure sur le processus d'apprentissage des adultes

La peur entrave l'apprentissage, le cerveau de par sa plasticité s'améliore et s'adapte aux nouvelles connaissances. Les adultes savent donner du sens à ce qu'ils font : leur jugement et leur raisonnement sont plus affûtés.

Le privilège des adultes : apporter des réponses à des questions que l'on se pose. Aucune chance de devenir un virtuose à 40 ans ou de devenir bilingue à 50 ? Et bien, je préfère croire que tout reste possible grâce à la plasticité du cerveau pourvu que l'on ait la volonté, la motivation pour apprendre. Même si c'est un peu plus long avec l'âge...

Et que diriez-vous de découvrir un monde où je vous partage des informations inédites ?

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