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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 340

Publié le 08 mars 2020 par Antropologia

Rats

Je n’ai jamais aimé aller à Paris…

Je mets un temps anormalement long pour m’extirper de la gare Montparnasse. Quelques minutes à l’air libre puis je replonge dans le dédale d’escaliers, escalators, tapis roulants puis visite Paris comme un rat, les lieux « mythiques » représentés par le nom de stations de métro.

Arrivée à destination, je me trouve dans un nouveau labyrinthe, je monte, descends, tourne… Diantre, on me propose huit sorties différentes, une me suffirait ! Je choisis d’instinct celle qui m’est vaguement familière : Marguerite de Navarre. Le choix n’a rien de rationnel. Entre 10 et 15 minutes pour retrouver le blizzard…

Pendant que je fais la queue au vestiaire de Beaubourg, deux enseignants derrière moi discutent avec dégoût d’un professeur qui, il y a 20 ans, avait un rat d’appartement en classe. Plus tard je tombe sur une affiche opposée à l’extermination des rats…

Le lendemain, assise dans le TGV remplie de regrets car, par crainte de ne pas avoir le temps, je ne suis pas allée voir l’exposition de Banksy, spécialiste des rats s’il en est, je vois deux énormes spécimens courir à une vitesse inouïe sur le quai…

Un jour plus tard, je croise un couple de Bordelais, des connaissances, au marché de Pau. Ils me disent leur bonheur de s’être installés ici et tandis que nous devisons sur le cadre de vie et le rythme apaisé de la ville, je leur glisse :

  • Oui ! Ici, on ne vit pas comme des rats…

Colette Milhé


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