Papi-Sitter // De Philippe Gaillard. Avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Camille Aguilar.
Je pense que les comédies françaises aiment les clichés en tout genre avec une mise en scène de mauvais téléfilm du lundi soir. Gérard Lanvin et Olivier Marchal forment pourtant un duo sympathique mais il manque au film un peu d’inspiration qui viendrait lui donner un peu plus de quoi nous accrocher. Durant l’heure et demie de film, on passe en revue tous les poncifs du papi réfractaire, du combat de coq entre deux vieux briscards qui n’ont pas la même façon de penser sans pour autant chercher à être très original. Le conflit de génération ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus original au cinéma, et je suis persuadé que le film aurait pu justement faire des trucs plus intéressant. Pourtant, Philippe Gaillard avait faire de jolis films comme Le Fils à Jo (2011) mais dans la mélasse de la comédie populaire française, il se retrouve à faire un truc peu inspiré qui manque de conviction. C’est alors que Papi-Sitter ressemble énormément à un téléfilm du lundi soir, qui n’arrive pas à sortir de certains sentiers vus et revus.
Franck et Karine sont obligés de confier leur fille Camille, censée réviser son bac, à son grand-père André, gendarme retraité et psychorigide à souhait. La situation se gâte quand l’autre grand-père, Teddy, ancien gérant de boites de nuit peu fréquentables, débarque à l’improviste ! La cohabitation entre les papis s’avère plus que compliquée et Camille va profiter de leurs querelles pour vivre sa vie comme elle l'a décidé...
On retrouve donc le couple de comédien qu’il avait mis en scène en 2011 pour une comédie populaire qui reprend les racines de la comédie française déjà vu. Les deux grand-pères en charge d’aider leur petite fille (qui rapidement devient un personnage tête à claques) vont alors s’écharper dans ce qui parfois pourrait ressembler à Dirty Papy, le film avec Robert de Niro (sans pour autant lui arriver à la cheville). La première partie du film est longue à la détente, reprenant tous les poncifs d’un genre éculé, sans chercher à en faire quelque chose de très original. La seconde est un peu plus sympathique et surtout plus drôle. Notamment dans le conflit qui naît entre les deux papis. Gérard Lanvin se donne à coeur joie dans son rôle, ce qui est assez appréciable et permet d’aller au delà de la fainéantise du scénario. Olivier Marchal de son côté, en clown de service, a du mal à faire passer la pilule (malgré quelques sourires faciles à esquisser devant certaines scènes).
Note : 3.5/10. En bref, il n’y a pas grand chose à retenir de cette petite comédie sans prétentions mais justement aussi sans grand intérêt.