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Le facteur sonne toujours deux fois

Publié le 09 mars 2020 par Alexcessif
Le facteur sonne toujours deux fois ...pas trois
Il avait la nuit et sans doute la vie devant lui mais il était temps de passer à table, celle des aveux. 
De son approche holistique il savait qu’il avait des trous dans la raquette et un léger décalage horaire dissimulé derrière un corps d'adolescent et l'âge mental qui va avec.
Sur ce chemin de curiosité et de cailloux, physique, culture, esprit, mental, social, Sagrada Familia étaient un chantier permanent comme la cathédrale catalane. Cela il le savait bien dés l’entrée dans la salle d'attente.
Il connaissait aussi l’importance de l’émotion chez les plus lourds que l’air. 

Du chaos à l’édification puis au chaos, elle en était la matière première. 
Dans la liste des acquis, la notion de danger était antagoniste et partenaire du frisson, pourtant ce vide émotionnel ne se résignait pas à le rester et la dérobade ne le protégeait plus. L’inconscient et ses manigances étaient en veille, il sortait du bois et perdait son préfixe.
Conscient, il allait pouvoir essarter les buissons mystérieux des coïncidences.
Pourquoi elle, pourquoi maintenant, pourquoi ? Inutile de perdre du temps à lister les miracles successifs menant à cette impasse, il y perdrait la raison et le peu de son discernement...
Nous avons tous connus le passage obligé par une salle d’attente avec ses vieilles revues sur une table basse sans imagination. De ces moments contraints, où le vide prend ses aises dans l’esprit, parlons de celui perdu, ou gagné, convenu pour recueillir l’avis d’un professionnel qui en sait plus long que nous sur nous.
Nous ignorons quand cette porte s’ouvrira. Nous sommes les patients !
Dans le sas, les hyperactifs emploient le temps afin d’en perdre le moins possible.
Les outils ne manquent pas et nous pouvons dialoguer avec le monde entier en gainant les abdos sur la chaise que nous avons choisie pour sa dureté.
Nous laisserions une faille à l’entrée de ce dispositif que le facteur temps perdu, gâché, érosif, irréversible, entrerait dans nos esprits.
Il nous chuchoterait entre deux notifications qu’il faudrait le traiter avec considération et l’écouter maintenant car il sonne souvent deux fois et surtout de nuit.
Inconnu à cette adresse
Phalène de Lamparo-Le dispositif (Work in progress)-Paris Mars 2020

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