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Critique Ciné : Vivarium (2020)

Publié le 12 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Vivarium // De Lorcan Finnegan. Avec Jesse Eisenberg, Imogen Poots et Jonathan Aris.

L’idée de départ de Vivarium a tout du fascinant thriller psychologique avec des éléments d’horreur qui peuvent venir nous surprendre. Le réalisateur de l’étrange (et pas forcément brillant) Without Name (2016), vient alors nous plonger ici dans un cauchemar aussi étrange que fascinant. Mais qui ne fonctionne pas toujours, hélas. Pour autant, Vivarium vient dénoncer à sa façon l’Homme et sa façon de vivre et consommer. Dans cette parodie de la société actuelle, le but de notre couple est de vivre dans une maison qui vont les endetter à vie, dans une vie qui sera uniformisée, les fera travailler jusqu’à en mourir tout en élevant des enfants qui ne sont que des petits monstres. Le film critique aussi la société de consommation où le goût des aliments ici est… sans goût. Mais symbolise parfaitement le fait que l’on mange des produits qui n’ont pas les saveurs d’une autre époque et qui sont maintenant standardisés. Vivarium a donc un second niveau de lecture intéressant qui par moment peut devenir hilarant et faire réfléchir, mais le tout est aussi parfois caché derrière des séquences pas toujours efficaces et c’est là où le bas blesse.

À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement...

Vivarium vient aussi reprendre le phénomène des gens de la classe moyenne qui s’enferment dans des banlieues où toutes les maisons se ressemblent. Le film vient alors créer un cauchemar autour de l’urbanisme moderne et de ces « petites boîtes » que sont les maisons de banlieues uniformisées. Et quand le film vient dire qu’il est impossible d’en sortir, au fond c’est ce qui arrive à tout les gens qui achètent des maisons dans des lotissements : ils restent dans ces maisons bien souvent jusqu’à leurs derniers souffles de vie. On peut parfois aussi penser aux Tommyknockers de Stephen King (et le film partage pas mal d’éléments communs, au delà du côté extra-terrestres). J’aurais cependant apprécié que Vivarium créé un peu plus l’angoisse de ce jeune couple plutôt que de répéter certaines scènes sans être totalement inspirées. Cela manque alors de rebondissements mais cela donnerait bien envie de voir une suite afin de découvrir un peu plus d’éléments sur ces étranges créatures et comment a été construit ce lotissement étrange.

Note : 6/10. En bref, une satire du monde actuel assez intrigant mais qui ne va pas toujours au bout de ses promesses.


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