"Ils nous ont traitées de salopes, de grosses putes, de gouinasses"

Trois militantes interpellées violemment samedi à Paris, lors de la marche nocturne féministe, dénoncent les humiliations infligées par des policiers et un usage disproportionné de la force.

« Il n’y avait aucune raison de charger, il n’y avait aucun débordement, aucune confrontation avec les forces de police », pourtant plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des charges brutales, conduites par les escadrons de gendarmerie et les brigades de répression de l’action violente (Brav). ont provoquées de gros dégâts.

Ensuite vient le moment, humiliant, de l’arrestation ou elles reçoivent un torrent d’invectives sexistes et lesbophobes. Emma, 21 ans, raconte : « On se faisait traiter de salopes, de grosses putes, on nous répétait de fermer nos gueules. On a eu droit à un poétique :  » Vous allez bien vous lécher la chatte en cellule, bande de gouinasses !  » le policier mimant un cunnilingus. « J’était super mal, je me suis sentie obligée de me taire »

Alizée raconte aussi :  » Ils étaient violents envers une amie, je leur ai dit d’arrêter. La un policier m’a tapé la tête contre le mur. On m’a dit une quinzaine de fois de fermer ma gueule. Puis ils m’ont attrapé par les cheveux. Je leur ai dit qu’ils ne pouvaient pas m’insulter comme ça !  »  » quand on vient du 93, on ferme bien sa gueule ! « 

Valentine, 20 ans, raconte également sa salle nuit au poste du 11ème arrondissement :  » Ça puait la pisse, il y avait des déchets partout, c’était dégueulasse. Les toilettes ne se fermaient pas, on urinait devant les mecs de la cellule d’à côté; Les même qui nous ont menacées de viol en disant :  » je vais mettre ma bite dans ton cul ».

Elles y passent la nuit.  » les gardes à vue ont été levées rapidement  » confirme Me Hanna RAJBENBACH, l’avocate qui les a assistées.  » La plupart son sortie avec un classement sans suite… »

Au-delà de l’écœurement que peut provoquer de telles attitudes et pratiques policières c’est bien tout un système piloté par CASTANER, PHILIPPE et MACRON, qui tant à bâillonner par la violence, toute contestation de leur politique.

Toutes ces informations sont issues d’un article de l’HUMANITE du mercredi 11 mars 2020.