« Août 99. Depuis, je vis dans l’ère Marcello » écrivait Lana dans son beau billet sur ses chats . Marcello la chatte italienne passe les vacances en Morvan, à l’image des parents de sa petite maîtresse.
Cette chatte d’origine sylvestre, devenu parisienne puis auxerroise, retrouve en Morvan les arbres de ses origines. C’est un spectacle !
Tous les soirs vers 18H commence la promenade dans le « parc » de la maison familiale, vaste étendue de pâturages regroupés à la faveur d’un remembrement épique et arborée par des générations successives. Chacun laissant ses essences, ses feuillages, ses formes élancées ou plus ramassées. Le tout étant dominé par les locaux qui ne s’en laissent jamais compter en Morvan, les hêtres, les châtaigniers, les chênes, les charmes, les trembles, les frênes …
La tradition a voulu que chaque naissance dans la famille soit sacralisée par la plantation d’un arbre aux alentours des cinq ans du nouveau venu. Ceci explique aussi l’hétéroclisme des plantations.
La petite maîtresse de Marcello a hérité d’un châtaignier, planté badine, il a maintenant une taille d’adolescent pré-pubère avec un tronc de bel forme. J’ai indiqué à Marcello l’arbre de sa petite maîtresse, simplement en posant la main de façon appuyée et en marquant un arrêt à chaque passage lors des premières promenades des vacances.
Au bout de quelques promenades, le chat me précède dès qu’il aperçoit le châtaignier, s’empresse de le griffé avec précaution, se fend d’une petite ascension jusqu’à sa première fourche, pour en redescendre et s’étaler langoureusement à son pied s’y rouler avec zèle et imposer un arrêt à la promenade. Même scénario en remontant du fond du parc : « ritualisation » des parcours félins, l’expérience est ici démonstratrice.
Au fait, le rite ne serait-il pas dans la tête des maîtres ?
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble