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Stalk (Saison 1, 10 épisodes) : paranoïa sur le campus

Publié le 18 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

France tv continue de créer du contenu pour sa plateforme en ligne et Stalk fait partie de ces petites créations françaises inattendues. Au fil des épisodes, l’histoire de Lucas alias Lux devient de plus en plus intéressante alors qu’il se révèle être le vrai stalker ultime, comparant son addiction au stalking à de la drogue. Créée par Simon Bouisson (WEI or DIE), Jean Charles Paugam (Alice Nevers le juge est une femme) et Victor Rodenbach (Dix pour cent), Stalk ne perd pas de temps à installer ses personnages et son histoire. En se basant sur des éléments de la vie moderne et notamment l’utilisation potentiellement frauduleuse de nos caméras (comme ce que Snowden avait révélé), Stalk parvient à créer une certaine paranoïa ambiance terriblement efficace.

« Quel est le point commun entre Trump, Zuckerberg et le pape? Ils ont tous un sticker sur leur webcam. »

Dès que la série installe son histoire et ses constats sur la société moderne, Stalk veut nous dire que tout est facile pour n’importe quel petit génie de l’informatique. Si la série cherche à prendre parfois quelques raccourcis, elle n’en reste pas moins réaliste (notamment sur la façon de coder qui pourrait rappeler parfois Mr Robot).

Lucas alias Lux, génie de l'informatique, entre dans la meilleure école d'ingénieur de France. Lors de la première soirée organisée par le BDE, il se fait bizuter et humilier par les étudiants les plus en vue du campus. Pour se venger, il hacke leurs téléphones et ordinateurs pour les stalker, connaître tous leurs secrets, intégrer leur bande, et les manipuler de l'intérieur. Il devient celui qu'il a toujours rêvé d'être, avant que tout ne se retourne contre lui.

Mais Lux n’est pas Mr Robot. Ni même Stalk. Mais pour une production française, on sent qu’il y a ici une vraie énergie créative qui permet au contenu en question de devenir réellement palpitant. Même en assommant le téléspectateur de réflexion sur notre addiction aux réseaux sociaux (quand dans l’épisode 5 on parle de poster tout ce que l’on fait sur les réseaux sociaux sans penser aux conséquences que cela peut avoir sur notre vie).

Stalk parle aussi des dangers de la drogue et la façon dont elle peut circuler sous les yeux de tous les doyens des universités. Si stalker est illégal, la série veut aussi faire de son héros quelqu’un qui est là pour sauver tout le monde des mauvaises idées. L’idée de Stalk est venue dans la tête du créateur avec les révélations de Snowden il y a quelques années maintenant. Tout cela avait rendu le monde paranoïaque. Afin de rendre son univers réaliste, Stalk a été conçue avec des hackers (comme Mr Robot où des hackers travaillent pour rendre la série réaliste).

Théo Fernandez est particulièrement bon dans son rôle de Lux. L’acteur, vu dans la franchise Les Tuche et Gaston Lagaffe démontre ici d’autres talents et surtout sa capacité à soutenir toute une série sur ses propres épaules. Avec une mise en scène froide et parfois anxiogène, Stalk parvient à nous offrir pas mal de bonnes surprises et surtout à nous happer dans son récit sans jamais nous en détacher. Pour une petite production, elle s’avère être particulièrement ingénieuse et à surprendre par tout un truc qui créé un vrai engrenage. Surtout que la durée courte (19 à 26 min) de chaque épisode ne permet jamais de s’ennuyer et d’aller à l’essentiel. Je suis déjà pour une saison 2, si France TV Slash m’écoute.

Note : 7.5/10. En bref, une série française originale et étonnante qui joue de la paranoïa constante que l’on vit d’être épiés.


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