Ce matin j'ai parcouru Paris à peine réveillé dans sa lumière gris pâle matinale, du nord vers le sud, vu tout le spectre social défiler du clodo endormi à la bourgeoise en partance pour son soin avant les vacances à St Tropez…
Descendue de bus, je prends la rue calme qui mène à ma maison et du bout de la rue je peux voir deux silhouettes qui se promènent main dans la main, une petite bleue et une grande.
Agrippé mes sacs et couru, couru jusqu'en bas de la longue rue, tout lâché par terre, attrapé le petit bonhomme qui courait vers moi en rigolant, serré fort, 4 jours que je ne t'avais pas vu.
Alors j'ai laissé loin derrière moi les tourments adolescents, les émotions disproportionnées, la défroque des soirées incertaines, il ne reste rien du regard étrange du rade, de la nuit avec ce nouvel amoureux, de la souffrance dans les yeux de mon amie à qui j'ai juste envie de dire de briser là ; la vie est ailleurs comme dirait ce bavard de kundera.