Motherland: Fort Salem // Saison 1. Episode 1. Say the Words (Pilot).
Motherland: Fort Salem me rappelle l’époque douloureuse (mais souvent amusante) où ABC Family (devenue Freeform) lançait des séries fantastiques. Vous vous souvenez probablement pas de The Nine Lives of Chloe King mais moi si. J’ai malheureusement pensé tout de suite à cette série quand j’ai vu Motherland: Fort Salem. Ou d’autres séries comme Stitchers. Cela ne veut pas pour autant dire que tout est à jeter dans Motherland: Fort Salem mais la série n’exploite pas suffisamment bien tout son potentiel. Quand la série sorte des sentiers battus, alors elle fonctionne plutôt bien et démontrer qu’elle a des choses à raconter en dehors des séquences pas brillantes où elle suit scrupuleusement un schéma classique. Sur certains aspects téléphonés et déjà vu ailleurs (Hunger Games, Utopia Falls, et j’en passe), la série tente de développer une uchronie avec des sorcières qui sont engagées avec le gouvernement américain pour combattre le mal. C’est Eliot Laurence (Claws) qui s’est chargé de nous écrire cette série et je suis étonné qu’elle n’ait pas ajouté plus du ton de Claws dans Motherland: Fort Salem. Car malheureusement, cette nouvelle série de Freeform a tendance à trop se prendre au sérieux.
Dans une Amérique alternative où les sorcières ont passé un accord avec le gouvernement 300 ans plus tôt afin de ne plus être persécutées, trois jeunes femmes démarrent leur entraînement pour devenir des combattantes hors pair utilisant la magie au Fort de Salem.
La scène d’ouverture est terriblement efficace et permet de rapidement nous mettre en conditions. L’épisode s’ouvre sur une jolie scène, mais l’ensemble a du mal à tenir toutes ses promesses alors que Motherland: Fort Salem a pourtant un point de départ attachant et des personnages qui ont de quoi intriguer. Quand la série pourrait parler de sujets forts et notamment sur le pouvoir et l’exploitation de l’Homme, tout est plat et mal fagoté. Le seul moyen pour les sorcières de survivre dans ce monde c’est de tuer et mourir pour un pays qui, dans ses intentions et son but, aurait été très heureux de les voir pendues en place public. Sauf qu’ils ont besoin de leur aide, ce qui complique la chose et apporte forcément des vilains sur le chemin de la série.
Je m’attendais à quelque chose de légèrement différent, peut-être même de beaucoup plus fun mais a forcer de jouer sur certains éléments (comme Terminator), j’ai comme l’impression que Motherland: Fort Salem ne sait pas trop dans quelle direction elle doit aller. Surtout quand à l’issue de l’épisode Freeform ajoute le numéro d’aide pour les personnes qui ont des pensées suicidaires. Je n’ai pas ressenti de message vraiment fort dans ce sens (en dehors de la scène d’ouverture qui reste choc mais qui, si on est intelligent, ne peut pas nous atteindre).
Note : 5/10. En bref, Motherland: Fort Salem a de quoi intéresser si la suite fonctionne. Pour le moment, c’est sympa mais plein de défauts. Je reste indulgent car les prémices sont intéressantes.