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Vie et martyre de Saint Sébastien, intercesseur en cas d'épidémie

Publié le 21 mars 2020 par Luc-Henri Roger @munichandco

Vie et martyre de Saint Sébastien, intercesseur en cas d'épidémie

Statue baroque de saint Sébastien
en l'église paroissiale Saints- Pierre- et- Paul de Mittenwald en Bavière

Saint Sébastien, sa vie, son martyre, son culte (1)
Selon le martyrologe romain, le plus ancien document authentique existant de cette époque de l'histoire ecclésiastique, saint Sébastien naquit eu France, à Narbonne, vers le milieu du IIIe siècle. Mais, si son père, comme les historiens le pensent, était Gaulois, sa mère paraît avoir été originaire de la Lombardie. Après la mort dé son époux, qu'elle perdit jeune encore, elle se retira avec son enfant dans sa propre patrie, à Milan. C'est là que Sébastien fut élevé, dans la foi et les vertus chrétiennes, jusque vers l'année 283, époque à laquelle il se rendit à Rome pour prendre du service dans les armées de l'empereur Carin (2). La même année, ce prince, vaincu eu Illyrie par son compétiteur Dioclétien, périssait frappé par un de ses propres officiers. Dioclétien le remplaçait sur le trône et associait, l'année suivante, à l'empire, Maximien (3).
Le mérite militaire de Sébastien ne tarda pas à lui obtenir la faveur des deux empereurs, sous lesquels il s'éleva à un commandement important, celui de la première cohorte ou compagnie de la garde prétorienne.
Sébastien, malgré la sincérité de ses principes religieux, n'avait pas, jusque là, fait profession publique du christianisme, non qu'une indigne pusillanimité lui fit cacher sa foi, mais parce qu'il trouvait dans sa position officielle la possibilité d'être utile à ses co-religionnaires. Il réussit mainte fois, en effet, à détourner d'eux la persécution, et quand, malgré ses efforts, elle les atteignait, sa charge lui permettait de parvenir jusqu'à eux, de leur porter de pieuses consolations et de soutenir leur foi. C'est ainsi qu'il encouragea à persévérer dans la religion du vrai Dieu deux frères jumeaux, Marc et Marcellin, qui étaient poursuivis pour leur attachement au christianisme, et que les instances d'amis éplorés exposaient au danger de l'apostasie.
Les deux jeunes gens étaient gardés dans la maison d'un haut fonctionnaire romain du nom de Nicostrate, dont l'épouse, nommée Zoé, avait depuis six mois perdu l'usage de la voix. Cette femme ayant assisté aux instructions que Sébastien faisait chaque jour à Marc et à Marcellin, se fit chrétienne et recouvra miraculeusement la parole. Son époux demanda bientôt lui-même le baptême, et leur exemple ne tarda pas à être suivi par Chromatius, préfet de la ville, qui se démit de ses fonctions pour se livrer tout entier aux exercices de la piété.
Ce succès si éclatant des prédications du saint éveilla sur lui l’œil jaloux du successeur de Chromatius, qui le dénonça à Dioclétien. L'empereur irrité mande en sa présence Sébastien, à qui il reproche de s'allier en secret avec les ennemis de l'empire et de ne reconnaître ainsi que par la trahison la haute faveur dont il avait été l'objet. Le saint répond avec une noble assurance qu'il n'a agi ni contre l'empereur ni contre l'empire, mais qu'il a toujours adressé au vrai Dieu seul ses prières pour le prince et pour l'Etat, regardant comme inutile et insensé de les adresser à des dieux de métal et de pierre. Dioclétien tente, d'abord par des paroles flatteuses, puis par la menace, de vaincre la résistance de Sébastien. Furieux enfin de voir qu'il ne peut pas en triompher, il donne ordre qu'il soit conduit hors de la ville et lié à un arbre pour y servir de but aux flèches des soldats.
Des archers de Mauritaine sont chargés des l'exécution de la sentence. Ils le percent de leurs flèches et quand ils voient s'affaisser sur lui-même le corps, qui se dérobe pour ainsi dire sous la multitude des traits dont il est hérissé, il se retirent, le laissant pour mort.
Cependant, pendant la nuit, une pieuse femme, nommée Irène, veuve du martyr Castulus, vient pour l'ensevelir. Elle se mettent devoir d'arracher les flèches qui le couvrent. Tout-à-coup, elle s'aperçoit qu'il respire encore. Avec l'aide d'une servante, elle le transporte chez elle, où ses soins le rappellent à la vie. La nouvelle du rétablissement de Sébastien se répand parmi les chrétiens et plusieurs viennent le supplier de se soustraire, par une prompte fuite, à la persécution; mais loin détenir compte de leurs timides avertissements, Sébastien prend ouvertement la défense de tous ceux qui souffrent pour la foi. Il ose attendre les deux empereurs sur leur passage, et leur reprocher, devant la foule étonnée, l'inique persécution dont ils poursuivent les chrétiens. Dioclétien, enflammé de colère, le fait traîner à l'hippodrome, et là, deux fois martyr, Sébastien expire sous la verge des bourreaux, le 20 janvier 288.
Son corps est ensuite jeté dans le grand égoût de Rome, par ordre des empereurs, qui se flattent par là de dérober ses pieux restes à la vénération des fidèles. Mais quand la ville est plongée dans le sommeil, le saint apparaît en songe à une matrone chrétienne, nommée Lucine, à laquelle il indique le lieu où gît son corps. Lucine se rend aussitôt, accompagnée de quelques chrétiens, à celle des ouvertures de l'égoût qui est placée près du cirque. Là, elle trouve, ainsi que l'a indiqué la sainte vision, le corps du martyr, et les chrétiens , chargés du précieux fardeau, vont l'ensevelir aux pieds des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul, dans ces souterrains autrefois connus sous le nom de cimetière de Saint-Calixte, qui furent depuis appelés catacombes de Saint-Sébastien.
(1) Texte extrait de L'Archer français : journal des tireurs d'arc du 15 janvier 1857.
(2) Carin (Marcus Aurelius Carinus) est empereur romain en 284 et 285. (3) Imperator Caesar Marcus Aurelius Valerius Maximianus Herculius Pius Felix Invictus Augustus.

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