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Confinement jour 8

Publié le 22 mars 2020 par Alexcessif
De la poésie maispasque
Credo
Je crois à la paix propre et solidaire
Qui ne passe par le travers militaire
En promesse saignantes de der des ders
Vers fin sanglante de l’histoire au water
Je crois qu’il faut apprendre à se courber
Devant les essentiels sur l’éphémère
Comme le bonhomme du tableau de Courbet
Qui à Palavas-Les-Flots salue notre mer
Je crois à l’éducation des jeunes filles
Et pourrait la défendre jusqu’aux armes
Ainsi que leur choix de ne faire famille
Si je croyais au goût du sang et des larmes
Je crois à tout ce qui ramène à la vie
À des petits riens aux très grands mérites
Qui se nichent parfois dans le rappel ravi
D’une vieille odeur de moules frites
Je crois que je suis condamné à liberté
À être « moi-même » responsable en ce monde
Même si fond de peurs mine en aparté
Le choix d’arrogance face à l’immonde
Je crois à l’ouverture, dès jardins d’enfants
Vers créativité des arts et des connaissances
Et à la critique des savoirs étouffants
Qui reproduisent volontés de puissance
Je crois à l’art symbolique de l’inutile
Qu’en imaginaire chacun est cordon bleu
Loin des cuisines marchandes et futiles
Orange de mes songes est planète bleue
Je crois à l’écoute sans surveillance
Et à la démocratie qui se mesure
À l’envergure de sa bienveillance
Envers toutes souffrances dans la brisure
Je crois de plus en plus à primeur de l’amour
Conjugué aux vertus de la gentillesse
Et aux tendres réciprocités dans l’humour
Sur les plaisirs des plus toutes jeunes fesses
Je crois aux nécessaires séparations
Lorsque le mépris devient perte de soi
Que l’enjeu des amours en vacillation
Relève des survivances des « quant à soi »
Je crois, avez-vous cru pouvoir y échapper
Aux droits de l’homme, de vraiment tous les hommes
Des « sans-papier », « sdf », « handicapés »
Souverains sur notre terre, mon bonhomme
Je crois aux intuitions qui nous dérangent
À ce je ne sais quoi qui ne décolle pas
Et nous interroge de choses étranges
En bonheur de ne pas être toujours au pas
Je crois à nos facultés d’émerveillement
De l’excellence de chacun en ses talents
La frontière des cultures de jugement
Laissant esprit ordinaire et bras ballants
Je crois au je crois s’il est suivi d’un quoique
Tourné vers l’échange en erreurs assumées
Dans l’égalité des sacrés bougres de gueux
Confrontés à tromper la mort dans les fumées
Je crois à la tolérance, vas-y papa
De différence universelle en nous
Exemple, quand hétéro je ne pige pas
Les pratiques suspectes en broute-minou
Je crois que prochains temps seront très violents
Que nous ne sommes pas loin de l’embrasement
Qu’il faut aux petits enfants, allez-y les glands
Léguer mémoire de paix sans renoncement
Je crois que l’on peut assurément douter de tout
Que douter est force des gens intelligents
Et de nombreux cons que l’on reconnaît surtout
A ce qu’ils n’aiment pas autres petites gens
Je crois que je ne puis être vraiment athée
Qu’un mouvement subtil dans l’absoluité
Déraisonne ma logique d’âne bâté
Et lui insuffle lubie des divinités
Je crois qu’il ne faut pas se prendre au sérieux
Et s’il m’arrive d’en avoir le grand défaut
J’écris à mes amis comme fou-furieux
Et le vieil ado en virée joue moins faux
Je crois à l’inanité des longs credo
Qui décalent leurs actes et usent les mots
Comme cette litanie dont j’ai plein le dos
Je crois vous en avoir fait petite démo
Avril 2015
Tout était écrit, c'est le hasard qui a le dernier mot

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