Adaptée du roman de Kate O’Riordan (Mr Selfridge) par elle même, Penance nous plonge dans un bouleversement familial où un triangle amoureux vient bousculer la vie de plusieurs personnages. C’est sur Channel 5 que cette petite mini-série est apparue et le point de vue de départ de ce thriller a de quoi intriguer. Notamment car le point de départ est assez salace et sinueux pour donner l’envie de voir les trois épisodes qui la compose. Qu’on se le dise cependant, Penance n’est pas là pour changer quoi que ce soit dans le monde des drames familiaux. Loin de là. Il y a des qualités mais cela ne permet pas vraiment à la série d’être la plus originale qu’il soit. Si vous étiez ennuyé par les thriller avec des toyboys pour ménagères en mal de sexe, alors pourquoi ne pas se faire une série sur l’inceste. Il y a ici une sorte de complexe d’Oedipe intéressant qui permet de donner une toute nouvelle dimension à l’histoire (qui au premier abord aurait pu être simpliste, mais s’avère un peu plus inspirée que ça).
La vie de Rosalie, en deuil, et de sa fille Maddie est bouleversée lorsqu'elles croisent la route de Jed. Au coeur d'un triangle amoureux, le jeune homme ramène une étincelle d’espoir dans la maisonnée.
Ce qui fait de Penance une série terrifiante c’est probablement le fait que l’homme avec qui Rosalie couche ressemble comme deux gouttes d’eau à son fils décédé. C’est de là que l’idée de l’inceste peut ressortir dans notre esprit. Côté casting, Penance a tout de même de jolis noms à nous proposer : Julie Graham en guise d’héroïne et Neil Morrissey. Comme dans d’autres séries du genre (et je pense à Flesh and Blood - ITV -), il y a un mystère avec le fils de Rosalie et Luke Douglas, décédé vingt ans plus tôt en Thaïlande. Certaines scènes, parfois violentes (notamment la gifle dans le second épisode) permettent d’accélérer le rythme un peu plus amplement et donc de nous offrir un tout autre point de vue de l’histoire. Jed est quant à lui le personnage étrange et mystérieux dont on ne sait pas grand chose. C’est un gentil, discret, silencieux au départ qui va rapidement se révéler être quelqu’un d’autre. C’est là où la série prend tout son sens et surtout gagne un peu plus mon intérêt.
Le seul problème c’est que certaines scènes sont longues et cassent le rythme que Penance cherche à installer. La fille, Maddie, est elle aussi en pleine tourmente. On ne peut pas dire que depuis que la vie de cette famille a changé qu’ils aient réussi à réellement oublier. Mais plus la série découvre des éléments et plus Penance devient intéressante. Surtout quand à l’issue du second épisode, un meurtre apparaît et laisse de nouveaux mystères. Puis après nous avoir trimbalé dans tous les sens, Penance peut enfin se révéler autrement dans le dernier épisode qui conclut l’histoire de façon plutôt correcte. Au final, Penance n’est pas brillante mais elle a suffisamment de bons ingrédients pour nous donner envie de poursuivre l’aventure jusqu’au bout, sans trop de difficultés.
Note : 5.5/10. En bref, une sorte d’ « inceste » intéressant mais peut-être dispensable.