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Serge Lama nous parle. Je l'embrasse, à Serge... Et je t'aime

Publié le 23 mars 2020 par Falconhill
Ceux qui me lisent depuis longtemps on peut être compris que mon icone s'appelle Serge Lama. J'aime l'homme, sa vie, son écriture, sa philisophie.
Il a failli mourir et a vu les gens qu'il aimait mourir. "C'est mon ami et c'est mon maitre" est à écouter, ou lire. Car ses chansons se lisent. 
C'est un poète (il ne faut pas les vivre, il faut les rencontrer le soir au coin d'un livre...). Dans le beau sens du terme.
Lire ses chansons.
Son mot m'a touché.
Serge, tu es invité dans le Gard quand tu veux, et quand tu peux. On t'aime, je t'aime. 
[LE MESSAGE DE SERGE]

Mes chers amis, Je fais partie d'une génération qui, exception faite de la guerre d’Algérie, n'a pas connu de guerre sur son territoire. Je pensais terminer mon existence dans ce confort-là. Eh bien non, me voilà comme vous tous enfermé. Je ne vois ni mon fils, ni ma petite-fille. Je n'entends plus le joli violon de ma belle-fille. Mes amis sont dispersés à travers toute la France. Lors comme vous, c'est à travers le téléphone portable dont j'exécrais l'existence avant cette pandémie que je reçois ma pinte de sourires et de bienveillance.

En un mot, je suis comme vous, et ne jouant d'aucun instrument comme Calo dont je salue la superbe chanson humaniste, ou comme mon amie de longtemps Marie-Paule Belle, je n'ai que mes mots qui, dès qu'ils ne sont pas en vers deviennent banals.

Mais je pense qu'il aurait été de mauvais aloi de vous écrire en vers ce qu’il faut exprimer en mots de tous les jours, alors j'en suis réduit à la prose. Les temps sont difficiles comme le chantait ironiquement Léo Ferré.

Il faut d'autant plus se serrer les pensées positives les unes contre les autres, vu qu’on ne peut plus se serrer les coudes.

Il faut s'unir dans une même et seule pensée volontaire et joyeuse car, pour citer François Mitterrand : « Je crois aux forces de l'esprit ».

Je ne me sens pas catholique mais, comme la philosophe juive Simone Veil, je me sens chrétien. Et pour citer Musset : « Dieu parle, il faut qu’on lui réponde ». Il faut faire appel à cette parole primitive enfouie dans nos cĹ“urs. Mais je veux également que ma parole soit laĂŻque, mais à la façon de l'un des écrivains que j'admire le plus, en tout cas le plus cher à mon cĹ“ur depuis l’adolescence : Albert Camus.

Applaudissons chaque soir à 20 heures pour saluer les efforts extraordinaires que fait tout le personnel médical et aussi pour montrer à notre voisin qu'il n'est pas seul.

Applaudissons chaque soir à 20 heures pour saluer les efforts extraordinaires que fait tout le personnel médical et aussi pour montrer à notre voisin qu'il n'est pas seul. Soyez prudents, croyez dans le désir d’espoir.
Je vous aime.
Serge Lama

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