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Critique Ciné : Andy (2019)

Publié le 24 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Andy // De Julien Weill. Avec Vincent Elbaz et Alice Taglioni.

Dans le cinéma français, il y a des choses que j’ai souvent du mal à comprendre. Car il peut y avoir des catastrophes (et j’en ai vu pas mal ces derniers temps), et aussi des petits films sans prétentions (comme celui-ci) qui, derrière un masque pas franchement brillant, cache tout de même un joli petit divertissement. Sur le papier, Andy a tout de la comédie française alimentaire qui n’a rien de mieux à offrir qu’un scénario moisi et des personnages sans intérêt. Bon, on ne va pas se mentir, ce n’est pas non plus brillant mais dans un rôle d’escort fauché, Vincent Elbaz s’avère plutôt convaincant. Alice Taglioni de son côté apporte un peu de légèreté bienvenue elle aussi dans un film parfois légèrement maladroit, mais pas inintéressant pour autant. On retrouve dans Andy tous les poncifs de la comédie française, mais avec un petit bonus qui fait du bien et change un peu. Le film n’a rien à voir avec Gigolo (avec Kad Merad) qui était dans le fond sacrément bidon, car ici on a une comédie sociale mélangée à tout plein d’autres ingrédients (la comédie romantique notamment).

Thomas, un doux oisif, a toujours réussi à mener sa vie sans faire le moindre effort ; jusqu’au jour où il se retrouve à la rue contraint de vivre dans un foyer. C’est là qu’il rencontre Margaux, qui y travaille mais surtout s’y réfugie après une histoire d’amour douloureuse. Obligé de travailler, Thomas pense avoir trouvé le job idéal : escort boy. Or, même ça il ne peut le faire comme tout le monde. Il va alors entrainer Margaux dans un partenariat aux rebondissements aussi drôles qu’inattendus.

Julien Weill est d’ailleurs fan de Ken Loach, ce qui ne fait pas pour autant de Andy une vraie comédie sociale comme le maître incontesté du genre peut en faire chez nos amis les britanniques. Il y a cependant des idées et des trouvailles qui permettent de donner au scénario de la substance, ce qui est plutôt rassurant. Vincent Elbaz sait être parfait sous les traits de ce personnage sans le sou, plein de petites escroqueries, totalement immature mais finalement attachant. Son aventure se suit sans déplaisir, surtout en ces périodes où l’on a bien besoin de se remonter le moral comme on peut. Ce n’est pas la première fois que l’acteur incarne des losers et je pense que c’est pile poil ce qu’il fallait ici. En somme, Andy n’est pas le film le plus original du monde mais il est dans un panier plutôt correct de la comédie française. Peut-être aussi car le film n’est jamais régressif, qu’il ne tombe pas dans l’humour balourd et préfère alors des moments plus légers (peut-être trop) qui créent une relation intéressante entre Thomas et Margaux, nos deux héros.

Note : 5.5/10. En bref, une petite trouvaille qui m’avait totalement échappé au cinéma l’an dernier. Pas brillant, mais suffisamment sympathique pour passer un bon moment.

Date de sortie : 4 septembre 2019


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