Little Fires Everywhere // Saison 1. Episode 4. The Spider Web.
Le rythme parfois un peu lent des trois premiers épisodes a ici complètement disparu. « The Spider Web » est un épisode puissant, débordant de moments touchants, avec des confrontations intenses et beaucoup d’éléments narratifs qu’elle développe intelligemment. Cela permet aussi de mettre les quatre femmes au centre de Little Fires Everywhere de façon intelligente : Elena, Bebe Chow, Mia et Linda. Cet épisode cherche à examiner aussi pourquoi chacun prend telle ou telle décision, en particulier en ce qui concerne le problème de l’adoption de May Ling / Mirabelle.
Cet épisode permet de garder malgré tout la mécanique de la série, notamment avec l’ouverture de l’épisode qui se fait sur un flashback de 1992 dans une chambre d’hôpital. Il semblerait que Linda fait encore une fausse couche alors que son mari Mark est en train de la consoler. L’histoire de Linda est horrible et touchante car même si Mirabelle n’est pas sa fille, elle mérite amplement qu’elle le soit. Dans l’épisode précédent, l’arrivée de Bebe avait créé un vrai tsunami et c’est pour moi le vrai point de départ de Little Fires Everywhere. Car la série a réussi à construire une aventure petit à petit de façon soignée et intelligente, tout en commençant à faire exploser les pièces du puzzle à la fin de l’épisode précédent. La relation entre Mia et Bebe est forcément forte, même si Bebe et Mia ne se comprennent pas forcément sur la façon de procéder.
L’histoire de Mia dans cet épisode avec Izzy n’a pas forcément d’intérêt au début mais prend sens à la fin de l’épisode. Mais tout cela va tourner court quand Bebe va appeler Mia alors qu’elle a failli se faire virer après avoir été prise en train de voler dans la caisse du Lucky Palace, le restaurant chinois dans lequel elles travaillent. La série permet alors ici de mettre sur le tapis l’histoire de l’argent que cela peut coûter à Bebe de vouloir récupérer sa fille.
Les scènes entre Elena et Mia continuent d’être parmi les meilleures de Little Fires Everywhere. J’aime bien la façon dont les deux actrices apportent forcément leur patte sur leurs personnages. Alors que le côté ado de la série est un brin facile et classique, il permet quant à lui de nous offrir une vision différente de l’histoire, un point de vue qui s’avère correct, même si j’aimerais bien que la série appuie peut-être un peu plus sur les vrais problèmes de l’adolescence.
Note : 9/10. En bref, un épisode comme j’aime en voir dans ce genre de séries.