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Critique Ciné : La Belle Époque (2019)

Publié le 27 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

La Belle Époque // De Nicolas Bedos. Avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet et Doria Tillier.

Il y a quelque chose de très original dans l’histoire de La Belle Époque même si par moment le film passe d’une scène à l’autre en criant un peu dans tous les sens. Le film apparaît parfois un peu trop alambiqué ce qui ne lui donne pas l’allure que l’on pouvait espérer sur le papier. Au delà de ça, même si la fin est terriblement prévisible, on passe un bon moment. L’idée de faire revivre à un sexagénaire sa vingtaine c’est plutôt bien fichu, où tous les détails sont là pour que le personnage ait vraiment l’impression d’être retombé dans le passé. On dit souvent que c’était mieux avant et La Belle Époque tente de jouer sur ce vieille adage et cette nostalgie dont tout le monde aime parler de façon assez intelligente. Car même si parfois le film part un peu en sucettes, il se rattrape sur la bonne humeur ambiante qu’il parvient à recréer intelligemment. La Belle Époque c’est le bon vivre du début à la fin, avec des moments de joie (parfois même un peu d’émotion) et une histoire d’amour touchante qui apporte un petit truc en plus.

Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d’un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l’époque de leur choix. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour...

Nicolas Bedos passe donc mieux derrière la caméra que devant (où j’ai constamment envie de le claquer), même si sa mise en scène léchée peut parfois être un peu convenue. C’est joli, mais ce n’est pas Jean Pierre Jeunet (qui est tout de même la machine à rêves du cinéma français alambiqué) ou même Bertrand Blier. Mais l’imagination n’a pas de limites et peut-être souvent fantasque, donnant un charme particulier au film où tout s’enchaîne assez vite. On ne voit pas les deux heures passer et la seule vraie erreur de La Belle Époque c’est de ne délivrer une fin prévisible ou certains clichés des années 70 (une R16, un café où l’on fume des gauloises et mange de la blanquette de veau, le sexe et encore le sexe). Nicolas Bedos mérite tout de même son César pour meilleur scénario original malgré les défauts de La Belle Époque (disons que la compétition en face n’était pas non plus la meilleure). Daniel Auteuil semble en plus de ça s’amuser à rajouter ses vieilles années, ce qui dans un sens permet de se prendre plus facilement au jeu.

Note : 6.5/10. En bref, un joli film français qui n’échappe pas aux clichés des années 70 mais qui s’avère fluide et fantasque. 

Date de sortie : 6 novembre 2019


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