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Awkwafina is Nora from Queens (Saison 1, 10 épisodes) : grandir c'est pour les vieux

Publié le 29 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

J’ai toujours été un grand fan des comédies issues de Comedy Central. Et avec l’arrêt de Broad City, il fallait bien trouver une comédie capable de la remplacer. La chaîne a alors décidé de miser sur Awkwafina, qui vient nous raconter ses histoires dans le Queens (New York City). En s’inspirant de sa propre vie, elle nous offre des moments vivants et originaux, tout en étant ancrés dans une certaine forme de réalité soignée. Nora Lum, c’est une femme qui a la vingtaine mais qui a énormément de mal à grandir. Elle aimerait bien pouvoir avoir sa famille derrière elle pour l’aider. Elle vit chez son père, incarné par BD Wong (Mr Robot) et sa grand mère et son cousin dans le Queens, une belle brochette de personnages étonnants qui apportent un cadre original et fantastique pour une telle comédie. Là où la série fonctionne le mieux c’est dans les scènes familiales, où elle est chez elle.

Nora Lum a vingt ans et vit dans le Queens. Elle aimerait que sa vie soit meilleure mais difficile d'évoluer en cohabitant sous le même toit avec son père et sa grand-mère.

L’actrice, que l’on a déjà vu dans Ocean’s 8 et Crazy Rich Asians, trouve ici un rôle authentique qui lui sied bien. Cette série est une occasion pour elle se confier, tout en créant des situations souvent hilarantes. L’originalité de sa vie et de son personnage font tout l’intérêt de celle-ci. Nora est une femme qui n’aime pas prendre les choses au sérieux. C’est un peu une sorte de loser que l’on aurait pu voir dans l’univers de Broad City.

L’une des grandes forces de Awkwafina c’est sa comédie par les expressions. La façon dont elle utilise son corps et ses expressions pour faire rire est vraiment étonnant. Ses meilleurs instants dans Awkwafina is Nora from Queens sont quand elle utilise tout son corps pour créer ou soutenir des éléments de comédie réalistes. Tout cela m’a donné l’impression de voir une star des films muets. Il y a quelque chose de tellement expressif qui me fascine. Même quand le comique de situation se repose sur le script des épisodes, écrits par Awkwafina, Teresa Hsiao (Family Guy) et Karey Dornetto (Portlandia), il y a quelque chose de fort dans la façon dont tout est interprété. Dès que la série s’éloigne de la maison, alors elle perd un peu de l’essence comique qu’elle parvient à créer en étant une sorte de comédie familiale. C’est donc plus fun de trainer avec Nora, Grandma et Dad ou de suivre Nora quand elle se dirige vers des moments de sa vie un peu étranges sur les bords.

Lori Tan Chinn dans le rôle de la grand mère vole souvent la vedette à tout le monde quand le scénario lui en donne l’occasion. Sa façon d’être est à la fois naturelle et terriblement amusante. BD Wong de son côté se fait plus discret et est moins intéressant que ce qu’il a pu délivrer dans Mr Robot récemment. C’est pourtant un acteur capable d’avoir une personnalité imposante mais je suis légèrement déçu du résultat. Pour autant, il apporte tout de même une sorte de tendresse sympathique qui permet à la saison de gagner quelques éléments attachants. En dehors d’un épisode stand-alone qui joue la carte de la parodie du drame coréen (comme Broad City pouvait parfois faire des parodies de genres particuliers), il y a énormément de choses à apprécier dans Awkwafina is Nora from Queens et j’espère que la saison 2 sera aussi bonne.

Note : 7/10. En bref, une belle comédie, origine et pétillante.


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