Magazine Poésie

Lassitude

Par Vertuchou

A batallas de amor campo de pluma.
(Gongora.)


De la douceur, de la douceur, de la douceur !
Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
Même au fort du déduit, parfois, vois-tu, l’amante
Doit avoir l’abandon paisible de la sœur.

Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
Va, l’étreinte jalouse et le spasme obsesseur
Ne valent pas un long baiser, même qui mente !

Mais dans ton cher cœur d’or, me dis-tu, mon enfant,
La fauve passion va sonnant l’oliphant
Laisse-la trompetter à son aise, la gueuse !

Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,
Et fais-moi des serments que tu rompras demain,
Et pleurons jusqu’au jour, ô petite fougueuse !

Paul Verlaine

Partager cet article

Repost0
Lassitude
&version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Vous aimerez aussi :

Puisque toutes les richesses
Puisque toutes les richesses
Ta nuque est une fleur choisie
Ta nuque est une fleur choisie
Les cent fleurs au printemps,
Les cent fleurs au printemps,
Danse Macabre
Danse Macabre

Poètes D'hier

« Article précédent

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine