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Incroyable mais vrai, en cette période de confinement, alors que le trafic routier a spectaculairement diminué, le week-end du 28 et 29 mars, les régions Ile-de-France et Grand-Est - les deux régions les plus touchées par la propagation de l'épidémie de Covid-19 - ont connu un pic de pollution ! En cause ? les épandages agricoles. (lire l'article "Pesticides : une pollution aérienne dangereuse jusqu'au coeur des villes")
"Les niveaux de particules fines, les plus dangereuses pour la santé, car elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires, ont augmenté au cours de la semaine à la faveur des conditions météorologiques (ensoleillement et absence de vent) pour dépasser, samedi 28 mars, les limites légales, dans l'agglomération parisienne, le Bas-Rhin ou le Haut-Rhin" note le journal Le Monde dans un article publié le 30 mars.
"Cet épisode de pollution se caractérise par " une part importante de particules secondaires formées à partir d'ammoniac et d'oxydes d'azote, l'ammoniac étant issu majoritairement des épandages de fertilisants", explique Atmo Grand-Est, l'organisme chargé de la surveillance de la pollution de l'air dans la région. Le fait est que ces particules peuvent voyager sur plusieurs kilomètres, d'où les pics de pollution constatés dans des grandes agglomérations, comme Paris, Strasbourg ou Mulhouse.
Mais voilà le problème en cette période d'épidémie de Covid-19 : " Une exposition chronique à la pollution de l'air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19 " alertait déjà le 27 mars Atmo France, le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l'air, dans un communiqué.
" La pollution abîme les muqueuses des voies respiratoires et du poumon, ce qui fait pénétrer plus facilement les virus et, par agrégation, les particules fines et ultrafines véhiculent les virus au fond des voies aériennes " alerte encore aujourd'hui Isabella Annesi-Maesano, membre du collectif Atmo France et directrice du département d'épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires de l'Inserm.
Une étude italienne, publiée le 17 mars, par la Société italienne de médecine environnementale, évoque même l'hypothèse que les particules fines pourraient aussi contribuer à la propagation du Covid-19 en le transportant dans l'air.
Dans un courrier, adressé le 21 mars à l'ensemble des préfets, le collectif Air-Santé-Climat interpelle l'Etat sur " la nécessité de limiter drastiquement les épandages agricoles, afin de tout mettre en oeuvre pour limiter la propagation du virus ".
Si l'Organisation mondiale de santé (OMS) explique aujourd'hui que "Le fait que les particules fines puissent servir de vecteur à la propagation du coronavirus reste une hypothèse", le collectif Air-Santé-Climat en appelle " au principe de précaution " afin de limiter les émissions de particules fines liées aux épandages dont la saison débute.
Lire l'article Coronavirus : la pollution de l'air est un " facteur aggravant ", alertent médecins et chercheurs sur le site www.lemonde.fr.
ME