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Hunters (Saison 1, 10 épisodes) : l'attaque des tueurs de nazis

Publié le 01 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

L’ombre de Tarantino n’est jamais très loin dans Hunters, l’une des dernières créations originales de Amazon Prime Video. Dans cette chasse aux nazis, on sent les influences et notamment celle que l’on imagine tous : Inglorious Basterds. Rapidement l’ambiance pulp de Hunters permet de l’associer à l’univers de Tarantino et visuellement, cela donne une vraie identité à la série. Ajoutez à cette sauce pulp un casting solide, des décors et une histoire efficaces et vous avez alors une nouvelle aventure qui met en scène des nazis. Les nazis sont à la mode en télévision ces derniers temps (probablement chauffé par le succès de The Man in the High Castle). On aime donc les uchronies fantasques où les nazis sont toujours là, dans l’ombre. Mais cela symbolise parfaitement les problèmes de notre société actuelle que Hunters démontre à sa façon.

Hunters c’est une nouvelle tentative de montrer la cruauté de l’Homme envers l’Homme et le fait que le racisme n’a pas disparu (ni même l’antisémitisme). Le propos reste assez sous jacent, suffisamment pour que l’on n’ait pas l’impression d’être noyés dans une critique de l’Etat de Trump. Si le résultat de Hunters n’est pas toujours bon, cela reste une série divertissante et réjouissante qui en seulement dix épisodes se créé un univers qui donne envie de revenir pour une seconde saison (déjà commandée par Amazon).

Tout démarre en 1977, à New York, quand Jonah Heidelbaum, un jeune homme de 19 ans, découvre que sa grand mère juive a été assassinée par des nazis car elle traquait les nazis, qui se sont cachés aux Etats-Unis depuis maintenant des dizaines d’années. Notre équipe de chasseurs de nazis est amusante car elle est originale. C’est une association de personnages venus d’horizons totalement différents ce qui rend le tout parfois proche d’une équipe tout droit sortie d’une bande dessinée. Même les vilains ressemblent à des vilains de BD qui sont prêts à tout afin de faire renaître de ses cendres le IIIe Reich depuis le sol américain.

Dans son rôle de série B, Hunters n’a de cesse de créer un univers visuel qui en met plein la vue. C’est gore, macabre, mais fun dans tous les sens du terme. Sans parler des couleurs qui sont ultra pop et permettent à nos yeux de partager autre chose qu’une mise en scène que l’on a déjà pu voir pour d’autres séries prenant un sujet similaire. Certaines situations (notamment des faces à faces entre nazis et chasseurs de nazis) sont grotesques mais le côté lourd de certaines séquences permet de démontrer la décomplexion totale des personnages.

Il faut tout de même quelques épisodes pour être totalement immergés par Hunters. La série se dévoile petit à petit et l’ambiance 70 prend donc au fil des épisodes. Mais grâce à une intrigue suffisamment solide, alors Hunters fonctionne et délivre tout ce que l’on peut attendre en termes de divertissement. On retrouve donc le gout prononcé de Jordan Peele (producteur de la série et réalisateur de Get Out ou Us) pour critiquer l’Amérique et la façon dont les menaces sont parfois cachées - c’est la métaphore que Us utilise -. En faisant tout un tas de choses, parfois même en les faisant mal, mais tout en déconcertant le téléspectateur, alors Hunters fonctionne. Le projet était audacieux et on peut dire que globalement il est réussi.

Note : 6.5/10. En bref, une aventure fun et efficace dans un environnement parfois foutraque mais terriblement original.


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