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Critiques Séries : Devs. Mini-series. Episode 1.

Publié le 02 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Devs // Mini-series. Episode 1. Part 1.

C’est surtout le nom de Nick Offerman (Parks & Recreation) qui m’a rendu curieux à l’idée de voir ce à quoi Devs pouvait ressembler. L’idée de le voir dans un rôle à contre emploi me plaisait. Rapidement, on retrouve le style de Alex Garland (Ex Machina, Annihilation), le créateur de la série. Il parvient à créer une ambiance particulière mais aussi un récit fascinant et angoissant. Ce que l’on sait rapidement quand on voit la série c’est qu’elle est supposée être conceptuelle. La série nous envoie alors un message qui prouve qu’elle veut être intelligente et en marge de ce que l’on a déjà pu voir ailleurs. Mais l’on reste dans la technologie et les évolutions de l’être humain, des thématiques qui sont chères à Alex Garland. C’est un créateur qui est familier avec tous les recoins de l’intelligence artificielle et à quel point cette science fiction peut devenir étrange parfois. Mais il exploite tout ce qu’il sait avec intelligente dans ce premier épisode de Devs. Tout le premier épisode est fait pour nous préparer. Tous les choix que le scénario fait sont là pour montrer que quelque chose de mal se trame sous notre nez, même si nous sommes dans un décor ensoleillé où tout le monde semble passer un bon moment.

Lily enquête sur les agissements de la compagnie technologique qui l'emploie, qu'elle soupçonne d'être à l'origine du "suicide " de son petit-ami.

Et pourtant, Devs est froide. Son récit est froid, brut, comme ce que le créateur avait déjà fait avec Ex Machina (mon film préféré de l’année 2015). La statue géante de cette petite fille permet de capturer le côté macabre et étrange de l’univers de la série. Amaya représente une sorte de Google fictif où des projets sont développés dans tous les sens et les domaines que l’on pourrait imaginer. Mais il y a un domaine dont on ne sait pas grand chose dans ce premier épisode et Devs veut que l’on devine et que l’on aille voir les épisodes suivants afin de savoir ce qui se drame à « Devs ».

La grande question de la série est alors rapidement écrite : qu’est-ce qui se passe chez Devs ? Petit à petit cet épisode nous révèle des éléments mais un qui est essentiel : le grand patron de Amaya est prêt à tuer pour que tout ce qu’il fait à Devs ne sorte pas de … Devs. Sergei était un personnage intéressant (même s’il ne restera qu’un seul épisode) mais Devs veut que l’on se concentre sur Forest (incarné par Nick Offerman), Katie (incarnée par Alison Pill) et forcément notre jeune femme Lily en quête de réponses sur la mort de son petit ami.

A certains moments, ce premier épisode m’a rappelé Rubicon dans un registre totalement différent et le fait que Sergei soit russe et que Lily soit chinoise (bien qu’elle soit américaine quand même), comme aime si bien le dire l’agent de sécurité de Devs est intriguant. Pourquoi insister là dessus si cela n’aura aucun intérêt dans les futurs épisodes ? Sergei est-il un espion russe ? Que développe Devs pour que cela donne à Sergei l’envie de vomir ? Plein de questions auxquelles il va falloir attendre les réponses dans le prochain épisode.

Note : 9/10. En bref, une brillante introduction où je retrouve ce que j’aime chez Alex Garland.


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