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Covid-19 : ce qu’il fallait retenir du grand oral d’Édouard Philippe.

Publié le 03 avril 2020 par Particommuniste34200

Baccalauréat, municipales, déconfinement : alors que le confinement entrait dans son 17ème jour, Edouard Philippe a tenté de répondre aux questions des Français, jeudi soir, sur TF1 et LCI.

Ils se partagent les rôles. Alors qu’Emmanuel Macron se réserve les grands discours à la nation “en guerre” contre le coronavirus, Edouard Philippe lui, écope des passages télévisés face aux journalistes, aux médecins et aux Français. Vous n’aviez pas envie de gâcher un si beau confinement avec une intervention fade du chef du gouvernement ? On vous comprend, mais voilà ce que vous avez manqué.

 »Le déconfinement, c’est pas pour demain matin » : Le premier ministre n’a pas voulu se montrer trop optimiste, sur le plateau de la première chaîne. Seule certitude : les Français doivent se préparer à plusieurs semaines de confinement supplémentaires. Quant à l’hypothèse d’un déconfinement, elle dépend de “plusieurs inconnues”, selon Edouard Philippe, comme la future existence d’un traitement ou d’un vaccin au coronavirus, ou les capacités à opérer “massivement” des test sérologiques sur la population. Le premier ministre a confirmé que plusieurs options étaient sur la table, comme celle d’un déconfinement partiel, qui ne concernerait que certaines régions ou seulement, dans un premier temps, les plus jeunes. Néanmoins, ce ne sont, pour le moment, que des pistes.

Renforcement des contrôles pour les vacances de Pâques : Même si la tentation est forte, “il ne doit pas y avoir de départs en vacances”. C’est le message qu’a martelé le locataire de Matignon, alors qu’une partie de la France entre en vacances le 4 avril. Des mesures de contrôle renforcées devraient être déployées par le ministère de l’Intérieur pour éviter la circulation du virus. Par ailleurs Christophe Castaner a indiqué qu’une application pour smartphone afin de remplir son attestation de déplacement serait mise à disposition le 6 avril. Les personnes dépourvues d’imprimante seront ravies.

Plus de tests : la France a été très en retard sur la politique de dépistage, mais selon le premier ministre, “nous avons dépassé les 20 000 tests par jour, nous allons passer à 30 000”.

Un baccalauréat inédit : c’est une évidence, actée par le premier ministre, les épreuves du bac ne se tiendront pas dans les circonstances habituelles. Édouard Philippe a écarté, ce soir, la possibilité de reporter le baccalauréat au mois de juillet, car cela risquerait de chevaucher les dates de certains concours d’entrée aux écoles supérieures. Il avait d’abord été envisagé, si les cours reprenaient entre le 4 et le 18 mai, qu’une épreuve écrite ou orale (au lieu de cinq ou six habituellement) portant sur une matière principale du bac (littéraire, scientifique, etc) pouvait avoir lieu fin juin. Le premier ministre a néanmoins annoncé privilégier la piste d’un contrôle continu complet, qui fonderait l’obtention du diplôme sur les notes accumulées durant les deux premiers trimestres. 

La politique fiscale d’après-crise : à un téléspectateur qui l’interrogeait sur de possibles augmentations d’impôts une fois l’épidémie traversée, le premier ministre a considéré que “c’était la pire chose à faire pour sortir de la crise” et compte sur “un plan de relance européen voire mondial”. Sans préciser les canaux d’action. Une action de la Banque centrale européenne ? 

Des municipales encore incertaines : Il faut encore attendre le 23 mai pour avoir une décision définitive. Ce qui est sûr, c’est que dans les villes où une liste a gagné dès le premier tour, le résultat est bel et bien validé et il n’est pas question de revenir dessus. Cela concerne quelque 30 000 communes. Pour les 5000 restantes, deux scénarios se dégagent, selon le premier ministre. Soit, conformément à la loi du 23 mars 2020, le second tour des élections municipales est fixé au 21 juin 2020. Soit, s’il est irréalisable de le maintenir compte-tenu de l’état de l’épidémie, alors il sera reporté au mois d’octobre. Auquel cas le premier tour des villes concernées sera annulé, et une nouvelle élection à deux tours se tiendra. Les gagnants du premier tour, dans des villes comme Lille, Paris ou Montpellier, sont donc en sursis, suspendus à la décision du 23 mai.

Cyprien CADDEO L’HUMANITE 02 avril 2020


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