Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.
Les sociétés d’intérim suivent à la lettre ce précepte de Jacques Chirac. Alors qu’elles s’étaient mises d’accord lundi pour ne plus envoyer de travailleurs temporaires sur le hub de FedEx à Roissy, sous la pression de la CGT dénonçant les mesures de sécurité insuffisantes après le décès d’un intérimaire du Covid-19 et d’autres salariés testés positifs, 24 heures plus tard, certaines avaient déjà rompu leur accord. Après un rapide tour sur le site, Adecco et Start People ont estimé que les conditions étaient réunies pour faire venir mardi respectivement 30 et 14 intérimaires. Le mercredi, Crit Intérim leur emboîtait le pas comme si de rien n’était.
« Ils n’apprécient pas qu’on les traite de vautours, mais c’est la réalité : business avant tout !, déplore Laëtitia Gomez, secrétaire générale de la CGT intérim, ils décrètent tout seuls qu’il n’y a plus de danger alors que les instances représentatives du personnel n’ont pas été consultées. On fera les comptes à la fin de la crise ! »
Cécile Rousseau
03 avril 2020