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Critique Ciné : Play (2020)

Publié le 05 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Play // De Anthony Marciano. Avec Max Boublil, Alice Isaaz et Malik Zidi.

Le premier film d’Anthony Marciano était une comédie française rafraichissante où Alain Chabat et Max Boublil se donnait la réplique à coeur joie. Puis, sans trop savoir pourquoi, il sortait sa version de Robin des Bois, un étron cosmique. Il est revenu cette année avec Play, matinée d’une certaine nostalgie, celle de la génération des années 80 et des VHS (le montage du film, mélange de moments VHS et d’autres numériques permet de voir l’évolution au fil des années). Ce film c’est donc un peu comme si nous avions laissé notre mémoire à quelqu’un et qu’il s’était donné pour objectif de regarder des années après ces images afin de se remémorer son passé. On imagine que Anthony Marciano a puisé ici dans ses propres souvenirs afin de nous raconter des aventures qu’il a pu vivre plus jeune. Le fait que l’ensemble soit aussi réaliste permet de vraiment se plonger dans cet univers qui m’a donné envie moi aussi de me replonger dans ma propre jeunesse. Si l’objectif de Max nous partage son propre point de vue, on ne peut s’empêcher de se souvenir de certains moments que l’on a pu vivre nous aussi (j’avais 7 ans et demi mais je me souviens de la victoire de la France lors de la coupe du Monde 1998, du bruit des modems 56k, et bien d’autres choses).

En 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.

Du coup, Play c’est une sorte de compile de ces moments de vie que l’on a pu nous aussi vivre avec ses propres amis : son premier joint, ses premières cuites, se faire refouler d’une boite de nuit, acheter de l’alcool alors que l’on est mineur, les actions ou vérités, les premiers amours et bien d’autres choses. Play tente de mettre en scène tous ces petits moments de joie de la vie qui tournent souvent autour de la fête, de l’alcool, du sexe, mais qui parviennent malgré tout à faire le boulot demandé. L’idée est tenue du début à la fin, ce qui permet de faire de cette aventure quelque chose de fun même si l’histoire sentimentale coincée au milieu n’est pas spécialement originale. C’est même le plus gros point noir de cette accumulation d’images. Play n’est pas un grand film mais il saura séduire les trentenaires (ou trentenaires en proche devenir comme moi) en nous permettant de revivre des choses. D’un point de vue narratif, Play n’est pas brillant, mais justement il respire le vrai, les moments volés, qui par leurs défauts font de cette entreprise une petite réussite sympathique à déguster.

Note : 5.5/10. En bref, une comédie concept réussie malgré ses défauts. La nostalgie des années 90/2000 est là. Reste la romance, convenue et peu inspirée.

Date de sortie : 1er janvier 2020

Suite à la pandémie de coronavirus, le CNC a accordé à Gaumont la demande de sortie anticipée sur la chronologie des médias de Play. 


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