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LA MARSEILLAISE OCCITANIE – Chronique de Michel Perraud, militant CGT, retraité de la métallurgie. Covid-19 et droit du travail…

Publié le 05 avril 2020 par Particommuniste34200

La pandémie du covid-19 a mis en évidence les conséquences néfastes des politiques néolibérales suivies depuis 40 ans. Chaque jour, les médias nous rapportent l’exaspération de ces professionnels. Les coups de rabots successifs sur les budgets et les effectifs ont créé une situation intenable face à la pandémie. Cause évidente de la dégradation des conditions de travail, les politiques gouvernementales ont rendu très difficile la prise en charge des victimes de la pandémie.

Et pourtant, contre cette pandémie, malgré la carence des moyens disponibles et les dangers qu’ils encouraient, les personnels de toutes catégories n’ont pas mégoté sur leur temps de travail malgré le danger. Le premier ministre et le ministre de la santé ont reconnu que la contamination par le covid-19 était une maladie professionnelle pour les personnels soignants. C’est insuffisant : il faut penser dès maintenant aux réformes indispensables du système hospitalier public.

Cependant, le gouvernement n’a pas levé la contradiction terrible de sa politique : d’abord, il décrète le confinement généralisé, sauf pour les professions et les branches « stratégiques », mais ensuite, pour les salariés obligés d’être présents à leur poste de travail, il accroit le degré de liberté des employeurs. C’est l’objet essentiel du charcutage du code du travail par les ordonnances relatives aux congés payés, à la durée du travail, et aux jours de repos. De plus, les salariés à leur poste risquent la contamination par la covid-19. C’est le droit des salariés d’exiger des conditions sanitaires protectrices et d’utiliser leur droit de retrait quand leur sécurité n’est pas assurée.

Mais Mme Pénicaud – DRH un jour, DRH toujours – n’en a cure. Alors que des inspecteurs du travail justifient, sur des cas précis, l’utilisation du droit de retrait ou la fermeture d’une unité de production ne respectant pas l’interdiction de rassemblements de plus de 100 personnes, ils sont désavoués par leur hiérarchie qui met ainsi en danger la vie d’autrui.

Déjà sous Hollande, mais plus encore à la tête de l’état, Macron a mis en œuvre son idéologie néolibérale. Un changement radical est nécessaire pour imposer les bases d’une société juste et solidaire, assurant à chacun les conditions d’une vie décente. Et qui peut le faire, sinon nous-mêmes et tous ensemble ?

LA MARSEILLAISE OCCITANIE – Chronique de Michel Perraud, militant CGT, retraité de la métallurgie. Covid-19 et droit du travail…
05 avril 2020

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