À Marseille, sans l’engagement des associations et de leurs bénévoles, de très nombreuses familles seraient dans l’indigence la plus totale, faute de denrées alimentaires et de produits d’hygiène si nécessaires pour se protéger.
Les populations pauvres ont déjà des pathologies de santé directement liées à leurs conditions de vie. Face à l’épidémie, elles sont encore plus fragilisées.
Frappée par une crise du logement majeure, une grande partie de Marseille souffrait déjà avant la catastrophe provoquée par le Covid-19. Depuis, les mesures de confinement sont extrêmement dures à vivre.
Insuffler une autre politique
La guerre est déclarée au coronavirus ; elle doit l’être aux inégalités ! Les mesures d’urgence ne suffiront pas. C’est une autre politique qui doit être insufflée. L’Insee souligne dans sa grande étude sur la France qu’à partir de la crise de 2008, « les inégalités avant redistribution augmentent fortement ». Et souligne que « les mesures socio-fiscales mises en œuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement aux 10% des personnes les plus aisées ». Les détenteurs de capital ont en effet bénéficié notamment du remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune. Des milliards qui font défaut à nos services publics, à nos hôpitaux et à leurs personnels.
Des milliards qu’ils convient de récupérer pour abattre les inégalités devenues mortelles avec cette pandémie.
Françoise Verna
07 avril 2020