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Critique Ciné : The Turning (2020)

Publié le 08 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

The Turning // De Floria Sigismondi. Avec Mackenzie Davis, Finn Wolfhard et Brooklynn Prince.

Pour connaître la nouvelle de Henry James (« Le tour d’écrou »), je dois avouer que le film en est très loin. C’est Floria Sigismondi (The Handmaid’s Tale, Daredevil) qui s’est collée à la mise en scène de ce produit où tout n’est pas à jeter mais qui a malgré tout un vers dans la pomme. Bien entendu la nouvelle a été modernisée afin d’être adaptée aux goûts du jour. Notamment Kate qui n’est plus une gouvernante mais une sorte de tutrice à domicile pour Flora (incarnée par l’excellente Brooklyn Prince, vu récemment dans Home Before Dark sur Apple TV+) dont les parents sont décédés dans un accident de voiture et dont la précédente nourrice a disparu mystérieusement. Jusque là, on a le classique de l’introduction d’un film d’horreur avec un manoir (semblant avoir été volé au remake de The Omen en 2006) et bien entendu des cauchemars, une ambiance sacrée glauque et des personnages tous plus étranges les uns que les autres. D’un point de vue de l’ambiance, Floria Sigismondi parvient à créer quelque chose d’assez agréable à voir, sans pour autant sortir des sentiers battus. Sa façon de faire est un brin déjà vue mais j’apprécie le côté très classique de la mise en scène qui n’est pas sans rappeler par moment du James Wan.

Une jeune femme, engagée comme nounou de deux orphelins, est convaincue que le manoir dans lequel ils vivent est hanté.

Et cela permet forcément de créer un environnement confortable. Ce qui ne fonctionne pas cependant c’est le scénario. Pourtant, le récit est plutôt fidèle à la nouvelle, mis à part quelques mises à jour pour coller à notre époque. Le truc c’est que tout ce que le film construit autour des personnages semble prévisible. On est donc loin d’un Les Autres qui avait su, avec peu de personnages, créer une ambiance glauque fascinante et un récit réellement bien ficelé. Là il y a peu de trouvailles pour créer un sentiment horrifique et même si certains pourraient sursauter par moment, The Turning ne fonctionne pas. C’est donc souvent proche d’un film de maison hanté très classique qui n’apporte rien de neuf au genre. En plus de pomper un peu de partout sur ce qui se fait dans le genre, The Turning est aussi parfois ennuyeux. Le mystère meurtrier est alors mal fagoté autour de personnages qui n’ont pas la personnalité qu’il faut pour sortir du lot. J’aurais tellement aimé que The Turning ressemble à ses propres références mais il n’en est rien. Je suis resté sur ma faim alors que globalement, tout n’était pas à jeter.

Note : 4.5/10. En bref, un film d’horreur qui partait sur de bonnes bases et qui foire tout à cause d’un manque cruel d’idées narratives pour créer la surprise.

Annoncé le 22 avril 2020 en France, sa sortie semble compromise à cause du coronavirus. Alors que le film est sorti en VOD aux Etats-Unis sur les différentes plateformes, sa sortie sur Rakuten TV en Europe peut être une option.  


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