Ce soir, les Français devraient connaître pour combien de temps encore ils devront rester confinés. Enfin, tous ne peuvent l’être. Soignants, salariés des services publics, de la grande distribution et de la logistique, notamment, sont au travail, souvent la peur au ventre, faute de moyens de protection.
La crise sanitaire, économique et sociale provoquée par la pandémie de coronavirus est d’une ampleur rarement atteinte. Et ses conséquences demeurent encore largement méconnues.
Dans ce contexte, l’exécutif a semblé naviguer à vue depuis la mi-mars et l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. Ce soir, le président Macron prend une nouvelle fois la parole. Se présentant en chef de guerre, il doit faire face à la défiance grandissante et durablement installée des Français. Une dégringolade qui s’explique par plusieurs facteurs.
Le combat des soignants
Le premier est antérieur à la crise du Covid-19. Rappelons-nous la forte mobilisation sociale contre la réforme des retraites. Le long combat des soignants pour obtenir des moyens humains et matériels pour l’hôpital public. Les réponses de l’exécutif, à l’époque, étaient un mélange de mépris et d’octroi de petites miettes. Et puis, la pandémie a fondu sur la France. Et les cartes ont été rebattues. Plus question de plan d’austérité, l’argent « magique », hier introuvable, est mobilisé. C’était donc possible ! S’ajoute à cette volte-face, l’amateurisme dans la gestion de la crise.
Le tout explique l’effritement de la confiance vis-à-vis d’un président souvent méprisant. Il lui faudra plus que des mots mais des actes forts. À rebours de sa politique tant décriée.
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